Burning In Crisis
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Klaus Hargreeves
Klaus Hargreeves
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How to dissapoint your parents, lesson one (Angel & Klaus)  Empty How to dissapoint your parents, lesson one (Angel & Klaus)

Sam 17 Aoû - 22:03

How to dissapoint your parents, lesson one
Who cares baby ? ─   @Angel Dust  

Le soleil, la poussière, la mauvaise humeur de Five, tout ça, c’est bien trop de raisons d’être épuisé. Les fidèles l’interpellent, mais Klaus se fraye un chemin jusqu’à la porte de ce qu’ils appellent leur temple, la musique le secoue, lui remplit les oreilles et le pousse à fuir cette foule qui scande son nom, encore et encore. En général, c’est une atmosphère qu’il apprécie, dans laquelle il s’épanouit presque, mais ces derniers temps, ça l’étouffe, ça l’emprisonne. À l’exception de quelques visages familiers, il a l’impression que ces gens, ces fidèles, sont là pour se nourrir de lui, et pas avec lui.

Il sort de la grande bâtisse qu’ils se sont appropriés, lui et sa secte, pour se glisser sur le chemin de l’un de ses endroits favoris, le soleil estival se couchant à l’horizon.
Le bar est moins bondé qu’il ne l’aurait cru. Klaus se faufile près du comptoir, certain que son cher acolyte s’y trouvera aussi, mais leurs deux tabourets habituels sont libres. Étrange. Numéro Quatre tourne sur lui-même à la recherche d’Angel, mais il ne semble pas être ici. La jeune barmaid lui indique d’un mouvement de tête que ce cher Anthony est parti aux toilettes, et Klaus se hisse sur son tabouret préféré, laissant le sien à la star des écrans. Oh, il sait que rien n’est gratuit dans la vie, ni avec les vivants, ni avec les morts, mais Klaus apprécie Anthony, il l’apprécie vraiment. Il sait que l’acteur cherche à lui extorquer la moindre pilule, qu’il pense sans doute que Klaus tente de le pousser à rejoindre son mouvement de pensée, et qu’ils se tirent sans doute un peu vers le bas, mais c’est l’une des rares personnes qui le comprennent aujourd’hui, à Nemaia.

Perdu dans ses pensées, noyé dans le bruit des vivants et des morts qui bavardent, crient, se plaignent dans le bar, il n’entend pas le blond venir se joindre à lui au bar, et sursaute en l’apercevant.
“ Salut trésor.”, il dit, avec une esquisse de sourire. La barmaid ne les connaît que trop bien, et pose devant eux leurs verres habituels.
“Avant toute chose, on finit la soirée chez toi ou chez moi ce soir, chéri ?” Un clin d’oeil, un air séducteur, c’est sa dynamique préférée, c’est peut-être pour ça qu’il aime bien Angel, au fond. Rien n’est sérieux, tout l’est à la fois, c’est un parfait mélange de migraine, de drogue et d’affection dont ils ont tous les deux besoin.

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Angel Dust
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Dim 18 Aoû - 8:57

How to dissapoint your parents, lesson one
Who cares baby ? ─  @Klaus Hargreeves  

Les bouteilles d'alcool alignées derrière le comptoir du bar semblaient presque inviter Angel à boire encore un verre de plus. Habitué de la plupart des rades du coin, l’acteur ne résistait jamais très longtemps à la tentation de s'asseoir au comptoir d’un établissement qui servait de l’alcool pour y commander des verres jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable d’en boire plus. Le problème d’Angel a toujours été et sera toujours qu’il ne sait pas s’arrêter quand il a l’impression qu’il a trouvé quelque chose qui lui permet d’oublier tout le reste. Si on pourrait croire qu’être loin de Valentino aurait pu suffir au blond pour se sentir libre et loin de tous les problèmes qu’il aurait pu avoir, il n’arrivait pourtant pas à passer les traumatismes de sa vie parmi les vivants et de celle qu’il a vécu en enfer. S’il savait qu’ici, personne ne viendrait le contraindre à faire ce qu’il ne voulait pas et personne ne pourrait le détruire à petit feu comme son père et son organisation ou encore Val l’avait fait avec lui, Angel avait aussi conscience qu’il avait vendu son âme et qu’il ne pourrait probablement jamais la retrouver.

La soirée est loin d’amuser Angel. Si habituellement il aurait jeté son devoulu sur quelqu’un depuis longtemps, ce soir là, ce qui est assez difficile à croire, l’acteur n’était pas d’humeur à sauter dans le lit du premier venu. Non, le blond avait envie d’autre choses, de quelques chose de plus… Vrai ? Chassant de la main ses pensées, il se leva doucement de son tabouret pour aller aux toilettes. À défaut de trouver un bel âtre avec qui passer la nuit, il  pourrait se passer un peu d’eau sur le visage et peut-être se sortir de la tête cette folie. Lentement, il prend une grande inspiration, cherchant la motivation de retourner dans la salle avec son faux sourire. Néanmoins, quand il revint dans la salle, du coin de l'œil, il aperçut quelqu’un de spécial s'asseoir au bar. Angel ne put se retenir de reporter entièrement son attention sur l’homme qui venait d’arriver. Ces cheveux bruns et ces yeux verts venaient parfois perturber son sommeil. Un petit sourire se posa sur ses lèvres alors qu’il s’approchait du bar.

« Bonsoir, mi amor. » Dit-il avec un grand sourire.

Le barman dépose devant eux deux verres avec les boissons qu’ils commandent à chaque fois, sans même qu’ils n’aient eu le besoin de dire le moindre mot. Doucement, Angel prit place à côté de son acolyte. Un sourire encore plus grand fendit ses lèvres en entendant la question du brun.

« Ça dépend, est-ce que j’aurais enfin la chance de voir tes draps ? »

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HRP : J’ai écrit ça cette nuit en voyant pas forcément très bien, j’espère que ça ira !
Klaus Hargreeves
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Lun 19 Aoû - 22:06

How to dissapoint your parents, lesson one
Who cares baby ? ─   @Angel Dust  


Honnêtement ? Il n’était pas certain de le voir venir, ce soir. Klaus envisage qu’Angel ait pu s’échapper par la petite fenêtre des toilettes pour ne pas avoir à payer ses consommations, ou qu’il ait rencontré quelqu’un en chemin, et que Klaus finisse par le voir sortir, en bonne compagnie, d’ici une vingtaine de minutes. Il aurait aimé avoir un verre devant lui, avec une paille ou un petit parasol pour s’occuper les mains, écouter les glaçons tinter contre les parois, jouer avec les gouttes de condensation sur la surface lisse du bar, pour y dessiner des choses obscènes.
Quand la célébrité s’assoit à côté de lui, Klaus ne peut retenir le sourire qui s’inscrit sur son visage, Et il ne pense sincèrement pas que ce sourire soit motivé par la présence des verres qui ont été posés devant eux. Il devine du whisky dans le verre de son ami, sans doute un jus de pomme dans le sien, mais c’est habituel. Il essaie de se soigner, Klaus, et bien que ce soit difficile, et que les rechutes soient plus nombreuses que les réussites, il essaie, ne serait-ce que pour son frère.
BON. Peut-être que ce fichu Angel lui plaît, peut-être que c’est le fait de ne rien avoir avalé à part de l’eau et de l’alcool ces soixante dernières heures, peut-être que c’est le fait qu’il l’appelle mi amor, mais Klaus ne peut s’empêcher de rougir légèrement, des papillons dans le ventre.
« Comme si tu n’avais jamais vu mes draps. Tu viens décuver chez moi sans arrêt, chéri. Ce sont mes fesses que tu n’as pas encore vues. »

C’est sans doute faux, on ne va pas se mentir, Klaus a la fâcheuse habitude de se promener nu chez lui, pas vraiment dérangé par le regard d’autrui, seulement par les râles de Five, qui est bien plus pudique.
Klaus se penche sur le côté, le visage tourné vers celui de son acolyte, approchant dangereusement leurs lèvres.
« Dis-moi, tu serais tenté de voir mes draps, comme tu dis ? »
C’est mal. Oh oui, c’est mal. Mais comme ça fait du bien de flirter, d’avoir quelqu’un qui lui plaît, d’avoir à nouveau un petit peu la sensation d’être vivant ! Il sait que ça ne peut pas fonctionner en l’état, avec Angel, et que de toute façon, Five l’enverrait en cure de désintoxication avant leur première partie de jambes en l’air, mais Klaus se prend parfois à rêver qu’ils puissent chacun s’aider à sortir la tête hors de l’eau, au moins un temps.
« Oh, au fait, j’ai un truc pour toi. »
Le trentenaire tire de la poche intérieure de sa veste un petit sachet transparent dans lequel se promènent quelques comprimés blancs. Il n’est pas un dealer, il tient à le préciser ! Il… Rend service à quelqu’un qu’il apprécie. C’est tout. Le sachet, coincé entre deux de ses doigts, se balance d’avant en arrière entre Angel et Klaus, comme s’il hésitait sur l’identité de son futur propriétaire.

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Mar 20 Aoû - 0:29

How to dissapoint your parents, lesson one
Who cares baby ? ─  @Klaus Hargreeves  

Le sourire sur les lèvres d’Angel ne le quittait plus. Il y avait quelque chose de complètement grisant à se plonger dans ce petit jeu auquel il jouait depuis maintenant un moment avec Klaus Hargreeves. L’ancienne star des enfers aimait la sensation de vertige que lui donnait cette partie d’échec dont il n’était pas certain qu’il y aurait un gagnant ou un perdant. Il aimait avancer les pions, un à un, cherchant à faire craquer son adversaire presque autant que de voir Klaus manipuler les siens et lui faire perdre peu à peu la raison. Lentement, il attrapa le verre devant lui et le fit tourner entre ses doigts pour laisser danser les glaçons. S’il était là pour boire et oublier à l’origine, ce n’était plus vraiment l’alcool dont Angel avait envie qu’il ne l’enivre. Il préférait largement le vertige qu’il ressentait chaque fois que Klaus ouvrait la bouche et les papillons qui se bousculaient violemment quand il s’approchait de lui.

« T’exagère, c’est pas arrivé si souvent que ça ! » Protesta-t-il à la remarque de son compère.

Néanmoins, son interlocuteur n’avait pas tort. Angel n’en avait que faire du choix de literie de Klaus. Qu’importe la couleur ou la matière des draps, ce qui voulait vraiment, c’était s’abandonner dans les bras de l’homme assis à côté de lui. Il rêvait de sentir les lèvres de Klaus contre les siennes, de sentir ses mains sur son corps et de la douceur de ses caresses… Le problème, c’est qu’il ne voulait pas pour autant faire de lui seulement un amant d’un soir. Ce qu’il y avait entre lui et Klaus, c’était bien trop enivrant, bien trop grisant pour gâcher tout ça avec une partie de jambe en l’air sans lendemain. Non, ce qu’il voulait c’était bien plus que ça. Il avait envie de se coucher dans les bras de Klaus chaque nuit et de se réveiller avec son sourire tous les matins. Oh, il en perd la raison, Angel, il en viendrait presque à imaginer que c’est possible.

« T’as pas idée. » Dit-il en approchant à son tour son visage encore un peu plus de celui de Klaus, frôlant presque ses lèvres. « On sait tous les deux que je ne repartirai pas d’ici seul, et… Disons que la véritable question, c’est plutôt est-ce que tu voudrais de moi dans tes draps, mi amor. »

Son regard se posa sur les lèvres de son acolyte. Oh qu’est ce qu’il en crevait d’envie, Angel, d’attraper le visage de Klaus entre ses mains et de l’embrasser ! Ce n’était sans doute pas une bonne idée, et tout ce qu’il disait non plus, mais il en crevait tellement d’envie… Il en rêvait mais peut-être qu’au fond de lui, Angel espérait que Klaus le repousserait. Il n’était pas certain de réussir à s’arrêter s’il l’embrassait son acolyte. Un baiser serait très loin de lui suffire, il en voudrait un autre et encore un après ça, et… Et il se perdrait.

« Je t’aime. »

Les mots lui échappèrent sans qu’il n’arrive à les retenir. Heureusement, Klaus brandissait un petit sachet sous son nez, rempli de petites pilules. L’acteur était certain que le trentenaire le trouverait pathétique mais qu’il associerait seulement cette déclaration soudaine au bonheur de voir quelques comprimés d’une drogue quelconque. Après tout, c’est ce qu’il voulait non ? Être Angel Dust, la star de porno complètement accro au sexe, à l’alcool et à la drogue. C’était son personnage, alors pourquoi est-ce qu’il était si inquiet que les papillons dans son ventre disparaissent si son acolyte le prenait un peu trop au sérieux ?

« Et après ça, tu prétends encore que tu ne veux pas me mettre dans ton lit ? » S’empressa-t-il de dire avant de laisser Klaus ne répondre à sa déclaration d’amour.

Peut-être était-ce plus facile de jouer là-dessus que d’admettre ce qu’il ressentait vraiment, ou même d’avouer qu’il voulait quelque chose de durable et de beaucoup plus que le petit jeu entre eux. Il rêvait que Klaus devienne sa raison de rester clean, de progresser, de devenir une meilleure personne, mais surtout de ne plus juste survivre. Klaus pouvait devenir ce qui lui donnerait envie de vivre, Angel en était convaincu. Il pouvait être sa grande histoire, celle qui change une vie.
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Mar 12 Nov - 21:06

How to dissapoint your parents, lesson one
Who cares baby ? ─  @Klaus Hargreeves  

Beaucoup voient la séduction comme un jeu d’échec, mais Klaus aime voir sa relation avec Angel comme une danse. Ils se cherchent, se trouvent, s’effleurent et se tournent autour, se prennent par la main pour s’éloigner à nouveau, et les pas recommencent.
Oh, qu’il aime danser avec Angel, Klaus ! Qu’il aime s’approcher de lui comme d’un feu ardent, voir les flammes de leur désir l’un pour l’autre se mouvoir dans les yeux de ce partenaire qu’il aime déjà bien plus fort qu’il ne devrait l’admettre. Oh, comme Klaus aime danser avec Angel ! Il se rapproche de lui comme d’un feu ardent, son désir brûlant se reflétant dans les flammes des yeux d’Angel. Ce désir, aussi dévorant qu'inavoué, se tisse entre eux, et Klaus en est hypnotisé. Les gestes d’Angel, ses mots, la douceur presque irréelle de sa peau sous la main d’un Klaus désemparé face à ses sentiments... Il est difficile de poser des mots sur ce qui devrait être interdit, sur ce qui semble échapper à la réalité.

La douceur de sa peau ? Oh, il ne parle pas de caresses douces, au creux du dos de celui pour qui il brûle, il parle de leurs mains qui s'effleurent, de leurs lèvres, qui pourraient se chercher sans jamais se trouver. . Oh, comment résister à cette invitation tacite, à cette mention de ses draps, quand Klaus voudrait avoir Angel dans ses bras, ici et maintenant, pour l’éternité ? S'ils ont réussi à ne pas se perdre l’un dans l’autre jusque-là, Klaus sent au fond de lui que ce n'est qu'une question de temps. Quelques minutes encore. Juste quelques minutes avant que le visage d’Angel ne soit si près du sien que leurs nez se frôlent comme une caresse fragile.

Oh qu’elle l’enivre, cette danse. Il pourrait regarder le jeune homme des heures, l’écouter des heures, le serrer contre lui, lui chuchoter toutes les choses qu’il lui inspire, toute la stabilité, toute la douceur, mais Klaus ne sait sincèrement pas si ce sont des pas qu’Angel voudrait faire, s’il accepterait Klaus pour seul cavalier.
C’est comme si la musique s’était arrêtée, l’espace d’un instant, et le coeur de Numéro Quatre avec. Si Angel semble vouloir parler du petit sachet de pilules, Klaus aimerait croire que ces mots bouleversants lui sont destinés.
« Darling, s’il te plaît, ne fait pas des promesses que tu ne tiendras pas. Tu as ta place dans mon lit, évidemment, mais si tu te laisses entraîner par ces petites choses, je crains qu’il ne me faille simplement veiller sur toi, plutôt que de… » Il marque une légère pause. C’est trop tôt, ce ne sont pas des pas qu’il pensait pratiquer à nouveau un jour. « … veiller avec toi. »

Est-ce possible que les papillons dansent, eux aussi ? Leurs genoux s’effleurent, chaque homme sur un tabouret, si proches et si loin, une vraie scène de ballet, un jeu de pirouettes et de flirt, de portés et de pas de chat.
L’espace entre eux semble rétrécir à mesure que les secondes passent, chaque mouvement de Klaus, chaque respiration, se fait plus lourd de sens. Il se surprend à observer Angel avec une intensité qu’il n’a pas l’habitude de laisser transparaître, presque comme si tout ce qui l’entoure devenait flou, excepté cet être qui est à la fois trop proche et pourtant, trop loin.

Klaus sent un frisson glisser le long de sa colonne vertébrale, une chaleur douce et brûlante, alors que leurs genoux se frôlent de nouveau. Un contact minime, mais suffisant pour raviver un feu qu’il n’a jamais su éteindre. Ses yeux se plongent dans ceux d’Angel, et il voit dans le regard de ce dernier une question silencieuse, une invitation sans mots. Pourtant, ces invitations… elles le déstabilisent. C’est facile de s’enflammer dans le désir, d’explorer cette danse incandescente, mais qu’en est-il de l’après ? Qu’en est-il des promesses et des regrets ? Klaus n’est pas certain d’être prêt pour la tempête émotionnelle qu’il sent pointer à l’horizon.

Klaus, qui a toujours préféré jouer avec les ombres, n'arrive plus à éviter la lumière brûlante des yeux d'Angel. Leurs genoux se frôlent encore, et dans ce contact furtif, il se sent emporté dans un tourbillon où chaque battement de cœur résonne comme un écho insistant. Il lui suffit de croiser les yeux de celui qui peuple ses rêves pour comprendre que, comme dans toute danse, il faut savoir se laisser porter. Est-ce qu’il doit vraiment céder ? Ou est-ce que, dans cette valse de désir et de danger, il ne risque pas de se faire engloutir tout entier ?

Un léger sourire en coin effleure les lèvres de Klaus, un sourire à la fois invitation et masque, à la fois défi et soumission. Il aimerait l’embrasser, se perdre dans ce tourbillon de désir qui les enveloppe, mais la distance entre eux, si mince soit-elle, le maintient en équilibre précaire. Un mouvement de trop, et il risque de tout faire basculer. Pourtant, il est là, juste là, suspendu dans ce moment qui pourrait aussi bien être l’extase que la chute. Il n’a jamais été aussi proche de tout perdre, et cette idée le fait frissonner autant que l’envie de tout gagner.

Angel, lui, semble se mouvoir avec une aisance qui dépasse tout ce que Klaus peut imaginer. Il y a quelque chose d’effronté dans la façon dont il le regarde, une promesse murmurée sans un mot, comme une invitation que Klaus hésite à accepter. Klaus, tout en laissant ses doigts caresser négligemment le sachet de pilules, se redresse légèrement, comme pour mieux capter le regard d'Angel, sa main toujours en suspens entre eux. Il voudrait lui parler, mais les mots sont lourds, trop lourds pour ce moment où chaque geste, chaque souffle est une chorégraphie fragile.

« Tu sais, » commence Klaus d’une voix douce, presque distraitement, « La danse est bien plus belle quand on ne pense pas à l’issue. » Ses yeux se plissent légèrement, il semble chercher un sens plus profond dans les jeux d’ombres et de lumières sur la surface lisse du comptoir à côté d’eux, pour mieux revenir vers Angel, pour mieux le capturer à nouveau dans ce regard, un regard qui est à la fois doux et avide, un regard qui n’a de cesse de s’approcher mais qui hésite encore. « Parfois, il faut juste... se laisser emporter, pas vrai ? »
L’espace entre eux se fait plus étroit, un soupir s'échappe de ses lèvres, une invitation que Klaus ne veut même pas formuler explicitement. Il n’est pas homme à se laisser facilement prendre dans les filets d’un autre, mais avec Angel, c’est un tout autre jeu. Une danse où les rôles sont flous, où chacun joue ses cartes avec une audace qui semble défier toute logique.

Klaus incline doucement la tête, observant Angel comme s’il cherchait à déchiffrer une chorégraphie muette. Sa main effleure une mèche de cheveux de son partenaire. C’est une pirouette délicate, un mouvement suspendu dans l’air. La caresse de ses doigts sur cette mèche pourrait raviver le feu entre eux, ou, bien plus simplement, effacer la distance, effacer toute prudence. Leur peau est si proche, si fragile, qu’un frisson parcourt sa colonne vertébrale, une sensation d’inéluctable. Chaque frôlement, chaque regard semble chargé de mille promesses et de mille dangers. « Je ne sais pas ce que tu cherches, Anthony, et si c’est moi, tu n’as qu’à demander. »
Il laisse un silence se poser entre eux, son regard perçant cherchant à capter celui d’Angel. Peut-être est-ce une invitation, peut-être une promesse. Dans cette danse, pourtant, Klaus se sent un peu comme un homme au bord du précipice, prêt à sauter, et terrifié par la chute.

Il se penche plus près, debout devant son tabouret, comme un danseur s’apprêtant à lancer son partenaire dans un tourbillon final, mais tout reste suspendu. Leurs visages sont si proches qu’il pourrait sentir la chaleur de la peau d’Angel, et pourtant il hésite encore, le temps se dilatant autour de cette seconde suspendue. Les lèvres d’Angel sont à portée de souffle, prêtes à frôler les siennes, et dans cette danse de presque-contact, Klaus se demande si l’étreinte qui pourrait tout changer ne les briserait pas, eux, leur danse. Chaque respiration est une note suspendue, une pause dans la symphonie du désir. « Si tu veux, avant de connaître mes draps, » il sourit de manière presque invisible, « Peut-être que tu pourrais… venir plus près ? »

Leurs corps sont maintenant si proches qu’il pourrait presque entendre le battement du cœur d’Angel contre le sien, mais il hésite encore, comme s’il attendait un signal, un pas de plus dans cette danse incandescente qui pourrait tout changer. La question flotte dans l’air entre eux. Une invitation, ou bien un piège ? Klaus ne le sait pas. Il sent que, ce soir, il pourrait tout perdre — ou tout gagner.

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