Echoes of the Forest + Nick.

La brise automnale soufflait doucement, faisant tourbillonner les feuilles tombées des arbres, recouvrant le sol d’un manteau brun rougeâtre. Billy avait toujours eu une affection particulière pour l’automne. Né en novembre, il se sentait étrangement en harmonie avec les éléments de la nature pendant cette saison. L’automne, selon lui, était la meilleure allégorie de la renaissance : les arbres se dépouillaient de leur verdure pour s’ouvrir à un nouveau cycle, comme si chaque chute de feuille annonçait un renouveau imminent.

En marchant parmi les arbres, William observait les feuilles qui tourbillonnaient autour de lui, comme des souvenirs fragiles pris dans le vent. Il s’était toujours dit que l’automne, c’était un peu comme lui : un mélange de transitions, de déclin et de promesses. Tout était en mouvement, rien ne restait vraiment figé, et pourtant, tout semblait en harmonie. C’était une saison qui parlait de changements sans fin, mais aussi de l’acceptation de ce qui devait disparaître pour que quelque chose de nouveau puisse apparaître.

Il s’arrêta un instant, fermant les yeux pour sentir l’air frais sur son visage, respirant profondément l’odeur boisée qui se dégageait de la forêt. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette impermanence. C’était peut-être cette imperfection qui lui permettait de se sentir, lui aussi, à sa place.

Billy n’avait jamais vraiment eu de mal avec le changement. Après tout, sa propre vie en était remplie. Mais quelque part, dans cet équilibre fragile entre la fin d’un cycle et l’aube d’un autre, il y avait une leçon qu’il n’avait jamais tout à fait su saisir. Et peut-être que, tout comme les arbres, il fallait qu’il apprenne à lâcher ce qu’il avait de trop, à se laisser aller dans le vent pour renaître à sa manière.

Avançant lentement sur le tapis de feuilles, William se laissait porter par son instinct, écoutant les murmures de la forêt et le souffle doux du vent qui caressait son visage. Il remonta l’écharpe autour de son cou, se protégeant légèrement du froid. La nature, la forêt, les arbres… il avait toujours ressenti une profonde connexion avec eux, comme si leur présence était à la fois réconfortante et familière.