Affronter ses problèmes tel le personnage principal d’une histoire riche en aventure et pleine de rebondissement ? Très peu pour Alek. Il aurait bien aimé en réalité mais il ne s’en sentait pas capable, sa confiance en lui était aussi misérable oui. Il était plus dans un état d’esprit qui pourrait se rapprocher de l’héroïne d’un film romantique en plein chagrin d’amour qui se goinfre de glace devant des films du style PS : I love you. Les temps n'avaient rien de simple et il était vraiment mitigé entre l'envie de se laisser mourir et l'envie de remuer ce monde dans tous les sens peu importe s'il faisait des dégâts au passage. Il avait une humeur désagréable et en dents de scie et il savait que ça ne devait pas être une sinécure pour ses proches qui devaient le supporter. Au moins ils avaient pour eux le mérite de l'avoir fait sortir de chez lui pour faire autre chose que de le chercher. Alek voyait bien que cet état n'avait rien de sain pour lui mais il était assez dur de lâcher prise sans penser que cette situation n'aurait jamais eu lieu s'il n'avait pas été dans l'équation.

Il était donc sorti pour une activité pas spécialement plus saine que de fouiller ce monde mais somme toute utile : faire des courses. Nila l'aurait tuée s'il se laissait dépérir, et il savait bien qu'elle aurait eu toutes les raisons du monde de le faire. Il n'était peut-être pas le Coyote qui se maîtrisait le mieux mais il savait au moins faire les efforts qu'il fallait pour que sa petite sœur ait moins de mouron à se faire. Et voici comment Alek se retrouva dans ce magasin pour faire des courses, et aussi parce que son frigo manquait désespérément de locataires. C'est par un retour de circonstances qui se retrouva dans ce rayon en même temps qu'elle, une coïncidence comme le monde, oui même ce monde, pouvait en faire. Elle était en train de s'énerver toute seule sur la hauteur du produit qu'elle convoitait et cette scène avait eu le don de le faire sourire. Il avait tellement eu l'esprit pris et perturbé qu'il réalisa que ça faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas souri pour une raison aussi simple, et ça faisait du bien.

Ça aurait été sa sœur il aurait peut-être attendu encore un peu pour l'embêter mais la jeune femme n'était pas Nila et personne ne semblait se sentir suffisamment préoccuper de son prochain pour tendre le bras et l'aider. Deux minutes de temps pour faire un geste sympa envers une inconnue et tout le monde semblait penser que leur deux minutes étaient bien trop précieuses pour les perdre comme ça. Heureusement pour elle Alek lui s'en fichait de perdre ces quelques minutes de son temps alors il avança et tendit la main pour lui attraper son bien. "Je vous en prie ce n'est rien" répondit-il aimablement. En tout cas, là de suite il avait l'impression d'être léger, parce que cette femme avec son café l'amusait, pas un amusement moqueur au contraire. "Ah oui à ce point ? Vous devez vraiment tenir à avoir du café." À ce point là ça serait presque à mettre dans la case première nécessité, mais il ne pouvait pas l'en blâmer, lui-même avait ses aliments et boissons dont il ne pourrait pas se assez, tout le monde en avait. "Si jamais vous avez encore besoin que je tende le bras pour vous n'hésitez pas, j'ai malheureusement pas grand chose à faire aujourd'hui." Une plaisanterie qui n'en était malheureusement pas vraiment une.

Lui qui effectuait une bataille interne pour soit faire bouger les choses soit faire le deuil de sa relation passée. Il s’acharnait et ça lui bouffait la santé, aussi bien physique que mentale il le voyait bien mais c’était difficile de tourner la page totalement. Alors sortir pour faire les courses c’était un petit pas pour l’homme mais un pas de géant pour le contenu du frigidaire et un peu pour sa santé mentale. Mais qui aurait cru que faire les courses pouvait avoir un goût de légèreté. Un peu comme si la poisse avait enfin décidé de lui lâcher un peu la grappe, bon tout été relatif, mais les problèmes de caféine de cette femme faisait souffler un air différent dans sa vie. “On a tous nos addictions. Mieux vaut la caféine qu’autre chose.” Avoir une conversation aussi banale lui faisait plus de bien qu’il n’aurait pu l’imaginer, d’ailleurs c’était presque incroyable qu’il ne soit pas en train de bafouiller parce qu’il se serait mis à stresser de parler à un étranger ou une étrangère. Par ailleurs, il lui avait plus ou moins proposé de continuer de faire les courses avec elle pour l’aider. Qui fait ça à moins de faire les courses avec sa mère ou sa grand-mère. Personne ne propose ça à une inconnue sérieusement, le pire dans cette situation c’était qu’étrangement il n’était pas en train de stresser pour ça. Un léger rire lui échappa. “Je ne sais pas si c’est une chance de tomber sur un gars dont la seule activité notable de la journée est de faire des courses en se demandant s’il va acheter des trucs un peu sains ou de la malbouffe qui va lui flinguer la santé.” C’était pas le portrait le plus élogieux qu’il pouvait faire de lui-même, et ce même pour quelqu’un qui a une estime de soi pas plus haute que les pâquerettes. “Peut-être que c’est moi qui ai de la chance si par ce biais vous m’empêchez de devenir diabétique”

Si cette rencontre fortuite avait le mérite de lui faire penser à autre chose qu’à ses tracas du moment, il ne s’était pas attendu à cette invitation. “Je n’ai pas fait grand chose je ne sais pas si ça mérite un tel remerciement.” Ria-t-il. Pourtant il était en train d’y réfléchir et si une partie de lui voulait rester dans son déni et sa pls de l’autre il savait que se sociabiliser lui ferait le plus grand bien. “En fait, il se trouve que je suis assez friand de crème glacée alors je veux bien me laisser corrompre pour une glace.” Lui dit-il en souriant. “Au fait, moi c'est Alek.” Finit-il par se présenter. C'est que s'ils devaient partager une glace il se disait que ça serait sans doute mieux si elle connaissait au moins son prénom.

C'était déjà quelque qui sortait de son habitude d'aller vers quelqu'un et de discuter avec, surtout lorsque ça se faisait aussi naturellement et qu'il n'avait pas l'air mal à l'aise d'être là.ce n'était pas qu'Alek n'aimait pas les gens, il n'avait rien de particulier à l'encontre de son prochain il avait juste du mal à se fondre dans la masse. Il était souvent mal à l'aise dès qu'il était sous le feu des projecteurs, un bel introverti avec une insuffisance de confiance en lui. Mais il lui arrivait, de temps en temps, d'avoir des interactions où il n'y avait aucune gêne et où sa timidité était assez minime. Ça faisait du bien, il avait l'impression d'être un peu plus normal, moins inadapté en milieu social.
“Oh ne vous inquiétez pas je ne suis pas déçu. Qui n’a jamais utilisé de plats déjà préparés au moins une fois dans sa vie ?” Dans ses mauvais jours, ses jours de déprime lui aussi se nourrissait à l’industriel et il ne voyait pas le mal à ça. Il y avait plusieurs raisons pour ne pas cuisiner soi-même, entre les personnes qui n’avaient tout bonnement pas le temps, ceux qui ne savaient pas cuisiner, ceux qui n’arrivaient jamais à préparer quelque chose de correct ou ceux qui ne voulaient juste pas s’embêter à la faire, elle était bien loi d’être la seul à utiliser le sain sésame  du réchauffez et c’est prêt.

“Oui c'est vrai.” Répondit-il simplement. Elle n'avait pas tort même si c'était quand même y aller fort pour juste deux personnes faisant leurs courses respectives. Heureusement qu'il n'y avait pas des situations critiques tous les jours, quelques situations banales ça faisait du bien de temps en temps. Et c'était de loin la situation la plus banale qu'il avait pu vivre depuis plusieurs semaines. Sans doute devait-il apprendre à lâcher du lest. Apprendre à lâcher prise sur certaines choses, il trouvait cela si dur mais il voyait bien que c’était ce genre de comportement qui le bouffait à petit feu. William avait disparu, il fallait qu’il finisse par l’accepter et qu’il tourne enfin la page. Il s’en rendait bien compte, là planté comme un gland au milieu du rayon à parler de café et de plats déjà préparés.

“Le plaisir est pour moi.” Il était vraiment content, déjà parce que c’était l’une des discussions les plus légères qu'il avait pu avoir depuis un moment, mais aussi parce qu’elle venait de lui prouver avec son addiction au café qu’on pouvait discuter avec quelqu’un sans avoir à se préoccuper de quoi que se soit. Un moment sans stress ni angoisse, une fois de temps à autre ça faisait un bien fou. “Et bien je pense avoir déjà tout ce qu’il me fallait. Donc ça sera bon pour moi on peut partir” dit-il en jetant un bref coup d'œil à son sac de course. “Je vous en prie Lola.” Dit-il en lui faisant signe qu'elle pouvait passer devant. Ils étaient allés jusqu’aux caisses ensemble, avaient chacun leur tour réglé leurs courses. Et à présent qu’ils étaient enfin dehors “Voilà une corvée de finie au moins.” soupira-t-il. Là, il allait sans doute avoir le droit à un moment tellement plus agréable de celui de faire les courses. Il était en train de vivre un moment spontanée comme il y en a dans la vie de chacun, mais ce genre de moments qu’il aurait, en règle générale, essayé d’éviter car il aurait été assez vite stressé et mal à l’aise.

C’est quand on s’attend à rien qu’on risque d’être le moins déçu, on pouvait dire qu’Alek pensait que cette journée le décevrait de moins en moins. Il n’aurait jamais cru penser ça, ou dire ça un jour, mais ça faisait du bien de rencontrer de nouvelles personnes. La dernière fois qu’il avait rencontré quelqu’un et que ce quelqu’un avait pris une place importante dans sa vie, il avait fini seul. Au bout du compte, il était juste seul avec ses insécurités. C’est assez bête de ce dire que c’était une situation aussi commune, une conversation que n’importe qui aurait pu avoir qui l’aidait à réaliser qu’il était peut-être temps pour lui de tourner la page une bonne fois pour toute. Peut-être était-il aussi temps de s’ouvrir aux autres et d’envoyer ses insécurités et ses angoisses se faire mettre. C’était très dur mais il essayait tous les jours, et aujourd’hui semblait être un bon jour même si elle avait démarré dans une humeur morose. La bonne humeur et l’humour de Lola l’aidait beaucoup, c’était une conversation sans aucune prise de tête. Ils s’étaient dirigés vers les caisses, et il n’avaient pas été bien long à payer, leurs sacs respectifs n’étaient pas très remplis .

Une fois dehors il ne s’était pas attendu à ce qu’elle propose le stockage de ses courses pendant qu’ils iraient manger une glace. Même si ce n’était pas le truc le plus pratique du monde il était prêt à promener son sac, mais c’était plus pratique ainsi. “Merci c’est gentil, pour dire vrai j’étais prêt à me trimballer ça mais je dois bien avouer que ça sera plus pratique.” Il l’avait suivi jusqu’à sa voiture et avait sagement attendu. “Oh ça va on a tous un endroit qu’on garde dans un désordre organisé.” En tout cas Alek ne comptait pas lui en tenir rigueur, ça faisait quelque temps qu’il s’était laissé aller, il allait devoir mettre de l’ordre autant dans sa vie que chez lui. “Si vous les embarquez je devrais vous retrouver pour les récupérer ou re faire les courses.” Avait-il dit en riant. Cependant il savait pertinemment qu’il pourrait la retrouver rien qu’avec son flair, mais il allait peut-être éviter de lui dire ça si il ne voulait pas être pris pour un psychopathe. Il avait fini par poser ses courses et alors ils avaient pu se mettre en route. “Alors dites-m’en plus sur vous Lola, vous ne vous résumez sans doute pas à une simple addiction au café j’imagine.”

Si la route avait pris du temps, il ne s’en était pas rendu compte. C’était comme si parler avec elle lui avait fait perdre la notion du temps, mais pas dans le mauvais sens. D’ordinaire ça n’était pas quelque chose de facile pour lui de s’ouvrir et de s’attacher à d’autres être humains. C’était peut-être ça qui l’avait amené à devenir vétérinaire, il n’avait aucun mal à comprendre les réactions des animaux, c’était plus clair pour lui que le reste. Se fondre en société ce n’était pas spécialement sa marque de fabrique, c’était Elias l’être sociable qui n’avait aucun problème avec ses semblables, ou alors il avait un problèmes avec tout le monde, allez savoir. En tout cas ils étaient arrivé à destination en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire.

Le bazar il connaissait, en fait même s’il était d’une nature assez organisé, ça lui arrivait d’être un brin bordélique. Et ces derniers temps il n’était pas le plus maniaque il devait bien l’avouer, la seule chose qu’il voulait à tout pris garder rangé et propre c’était son espace de travail. Et selon lui c’était plus que logique, si ce n’était pas ranger ou propre il aurait été un très un vétérinaire vraiment douteux. “Tant que vous vous y retrouvez je dirai que c’est l’essentiel.” Avait-il répliqué. Elle l’amusait, il y avait quelque chose d’assez chou dans cette attitude et cette petite gêne qu’il y ait témoin de son bazar. Il se sentait assez à l’aise avec Lola pour plaisanter avec elle, et c’était quelque chose d’on ne peut plus rare alors il profitait de cet instant. Il avait même blagué sur sa propre situation ce qui était encore plus rare vu que ça n’avait jamais été un sujet qui le faisait rire. Il avait eu tellement de mal à s’y faire, tellement de mal à gérer cette part de lui que c'était presque extraordinaire qu’il fasse cette plaisanterie même si elle n’avait aucune idée de ce qu’il était dans le fond. “Mais je suis plein de ressources, on dirait pas en me voyant comme ça mais j’ai du flair” Ok il était réellement plus à l’aise pour pousser à ce point, mais il était assez fier de sa blague.

C’était la première fois depuis un moment qu’il se sentait vraiment à l’aise, Lola était de très bonne compagnie même s’il ne la connaissait pas depuis longtemps. En fait il ne connaissait pas grand chose d’elle, voir vraiment rien à par son prénom, sa passion pour le café et un aperçu de son coffre de voiture. Bon sorti de son contexte ça pouvait être très étrange mais au final c’était un des trucs les plus normal qui aurait pu lui arriver en cette période étrange et ça n’était pas un mal, loin de là. “Moi qui pensais pouvoir être surprenant.” S’amusa-t-il. En vrai il ne savait pas quel type de travail il lui aurait donné s’il avait dû se l’imaginer. Mais il aurait très certainement eu faux. “Ça doit être prenant comme travail.  Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir être détective ?” La question se posait, généralement on pouvait mettre ça sur le compte de la vocation, comme ces personnes qui voulait devenir pompier.

C’était un juste retour des choses, si lui pouvait demander à en savoir plus sur elle, elle en avait tout autant le droit. Malheureusement il était probablement moins passionnant qu’elle pouvait l’être. “Mais je ne fais que les courses moi mademoiselle !” Avait-il répondu. Il voyait bien que jamais elle ne l’aurait cru si ça avait été vrai, maintenant qu’il savait qu’elle était détective il se disait qu’elle devait avoir l’habitude de déceler les mensonges, même si celui-là était présent juste là pour être amusant. “En fait je suis vétérinaire, c’est moi qu’on appelle quand son chat avale des air pods ou que le chien vomit partout.”

Il pourrait totalement vouloir la revoir rien qu’à cause du ressenti qu’il avait en sa compagnie et en discutant avec elle. Pour dire, Alek se mettait même à faire des blagues, même s’il n’était pas vraiment sûr qu’elles soient vraiment drôles. Il avait fait cette blague de flair qui était assez ironique lorsqu’on savait qu’il avait énormément batailler avec sa part coyote. Aujourd’hui ça allait mieux, mais il craignait toujours que ça recommence. “Oh non, pour être honnête et transparent c’est sans doute trop stressant pour moi ce genre de job. Je aussi probablement trop casanier pour me permettre d’être agent secret et d’être envoyé je ne sais où ou dans n’importe quel lieu où sont envoyé les agents secrets.”

Il était persuadé que s'il n'avait pas son petit secret il n'aurait rien de bien trépidant à raconter, mais avait-il vraiment envie de le crier sur tous les toits ? En soit il savait qu'ici il y avait moins de risques d'être pris pour un monstre de foire que dans son monde mais Alek n'était pas un grand fan de risque, les “et si et si” faisaient monter un stress certain en lui. En fait, on pouvait presque dire qu'il y avait plus de chance pour qu'une situation presque normale le rende mal à l'aise que l'inverse. En tout cas il n'aurait pas imaginé en la regardant comme ça, sans doute que ça devait être un petit plus pour elle que personne ne puisse le soupçonner au premier abord. “Ah je vois, on peut vraiment parler d'une histoire de famille de ce que vous m'en dites.” C'était une bonne chose, dans un sens, de la façon dont elle parlait de cela il pouvait supposer que les liens qu'elle entretenait avec sa famille étaient bon et fort. Elle ne lui racontait pourtant pas sa vie, juste de sa profession mais c'est ce qui en était ressorti. Alek ne pouvait pas vraiment en faire autant, déjà parce que ce schéma n'était pas vraiment applicable aux Richards et aussi parce qu'il y avait presque toujours eu des tensions dans cette famille.

“Oui je les aime beaucoup, je trouve ça simple d'être en leur compagnie, parfois bien plus que d'être entouré d’homologues humains. J'imagine que c'est ces deux points qui m'ont amené à choisir ce métier.” Elle lui avait agrandi le sourire par ce petit compliment, bon ça n'en était pas forcément un de dire que ça devait être une qualité mais ça le touchait. Il n'était pas la personne qu'on tarissait le plus d'éloges, souvent il passait inaperçu et on ne peut pas dire que ça le dérangeait beaucoup. Mais dans le fond ça faisait quand même du bien d'être visible pour quelqu'un même si ça devait durer un court instant, pour le moment il était encore persuadé que ce fameux instant aurait une fin, mais il ne se doutait pas que ça ne serait pas une fin définitive enfin pas avec Lola. En attendant, il profitait simplement de cette bulle de présent. “Pollux ? Comme le chien du manège enchanté ? C'est mignon pour un chat. Au moins c'était pas les traditionnels Caramel, Réglisse, Félix ou encore Fripouille.” Avait-il conclu en riant. Les nom d'animaux donné par les enfants étaient peut-être bien les noms qu'il préférait, c'était très souvent adorable et plein d'imagination. Ça donnait un petit truc plus personnel au lien entre l'enfant et l'animal et même si la raison était simple ce nom avait un sens, un vrai.

Les relations humaines n’étaient pas vraiment le fort d’Alek, il n’y avait qu’à voir le peu de relations qu’il avaient eu au fil de ses études, il avait eu peu d'amis et peu de petites-amies ou de petits-amis. Il était évident que le fait de devenir un werecoyote n’avait rien aidé dans tout ça. Si aujourd’hui ça allait mieux il n’était pas pour autant le gars le plus confiant ou le plus extraverti du monde. Entre lui et Elias c’était le jour et la nuit, c’était le genre de trait de caractère qu’il lui enviait, pouvoir s’adresser à n’importe qui sans s’en faire  ou imaginer mille et un scénario sur comment les choses pourraient mal se passer. Mais lorsque les gens vous mettent à l’aise dès le début, les choses sont tout de suite plus facile, Lola l’avait mis à l’aise sans vraiment s’en rendre compte, ou alors c’était le contexte qui l’avait aidé. Peu importait en fin de compte, il n’allait pas craché sur un moment comme n’importe qui ne souffrant pas d’anxiété sociale.

Il trouvait ce qu’elle racontait parfaitement intéressant, chez les Richards il n’y avait rien qui pouvait faire écho. Aucune profession ou passion qui se passait de génération en génération, d’ailleurs vu la relation qu’ils avaient avec leur père ils auraient plutôt eu tendance à vouloir faire l’inverse. Il était content pour elle, ce genre de relation avec sa famille devait être des plus agréable, lui était très proche de sa sœur et rêvait d’être plus proche de son frère. En tout cas, il n'avait pas vraiment envie de parler de ce qu’il pouvait se passer dans sa famille ou pendant les pleines lunes alors que la conversation était agréable. “C’est pas peu de le dire et quant à moi je suis généralement assez maladroit.” Et ce n’était pas peu de le dire, il finissait toujours par en dire trop juste parce qu’il s’emmêlait vite les pinceaux. Il n’était même pas certain de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais il imaginait que c’était toujours mieux que de se renfermer sur soi-même et finir seul le reste de ses jours. Il sourit en l’écoutant parler de son chat. “J’imagine c’est des choses qui arrivent, mais un chat c’est déjà très bien.” Conclut-il.

Avec tout ça il ne s’était même pas rendu compte qu’ils étaient arrivés, en fait c’est sa question qui lui fit réaliser qu’ils y étaient. Il avait regardé autour de lui et alors ça lui paraissait plus logique, il avait oublié que c’était aussi proche du supermarché. “Je crois bien que je vais partir sur un traditionnelle Menthe chocolat, on est jamais déçu avec les classiques.” Dit-il simplement puis il reporta son attention sur elle. “Sinon pourquoi choisir quand vous pouvez prendre les deux ?”