Le vieux centaure et la taverne [Libre]

Chiron & Libre  

Le vieux centaure

et la taverne

“I am not sure who you think I am,” she said. “But let me be clear—I am Persephone, future Queen of the Underworld, Lady of Your Fate—may you come to dread my presence.”

— Perséphone Rosi &  Chiron —

  C'était une personne particulière que la jeune déesse avait rencontrée. Que ce soit par son charisme, sa posture ou par les affaires qu'il dirigeait, Thomas Shelby était loin d'être une personne comme les autres. Elle avait fini par accepter de travailler pour lui, malgré qu'elle eût compris ce qu'était son business. Elle s'en mordait déjà les doigts, elle qui voulait toujours être du bon côté et faire les choses justes. Pourtant, c'était un mal qu'elle pouvait concevoir. À plusieurs reprises, elle avait reproché à Hadès son lien avec moultes affaires illégales, elle se sentait si peu légitime à présent qu'elle travaillait pour un malfrat. Thomas n'était pas comme les autres, c'était un homme puissant avec du charme et il y avait quelque chose qu'elle pensait pouvoir changer en lui. Elle ne se faisait pas d'illusions là-dessus et si elle n'y arrivait pas, elle aurait probablement suffisamment de preuve sur les activités illégales de Shelby pour le tenir dans sa main, exactement comme l'aurait fait son époux. Elle ne faisait, d'une certaine façon, que préparer son arrivée. Ainsi, Perséphone avait trouvé un emploi. Peu à peu, elle guiderait son patron vert la création d'un journal, lui indiquant qu'il pourrait contrôler son image médiatique et elle, elle y gagnerait un nouveau Porte-Parole. Elle tenait à retrouver son journal, c’était sa passion et elle n’avait pas consacré des années d’études à étudier comment devenir une bonne journaliste pour ne pas s’en servir. C’était l’une des choses les plus importantes dans la vie de la jeune déesse.

  Sa magie étant finalement de retour, elle s’était autorisée à quitter de temps à autre le charmant appartement où Astrid, sa première amie dans ce monde, l'hébergeait. Découvrant encore les uses et coutumes de cet endroit, Perséphone ne s’était pas aventurée à sortir sous son apparence de déesse. Dans son monde, ç’aurait été la meilleure manière de se faire agresser dans la rue. Déjà qu’il lui était arrivé de faire de mauvaises rencontres simplement grâce à son statut de fiancée d’Hadès. Les choses avaient changé, notamment avec l’article virulent que Hélène, son ancienne collège partisane des Impies, avait écrit sur elle. Dans cet article, elle révélait la nature divine de la jeune, mais aussi des aberrations, comme une volonté de se faire une place parmi les Olympiens en côtoyant Hermès, Apollon (tout en ayant dénoncé ses actes et en s’était attiré la foudre de ses fans) mais surtout Hadès. Persephone n’avait pas besoin de ça si elle voulait se faire une place parmi les Olympiens. Ils la détestaient, c’était un fait, mais elle savait qu’elle pourrait devenir l’une des maîtresses de Zeus pour y accéder (vu les regards que lui offrait le roi des dieux, elle n’aurait probablement aucun mal à accéder à ses faveurs de la sorte). Sauf qu’elle ne voulait pas coucher avec le frère de son mari et encore moins devenir officiellement une Olympienne. Elle se satisfaisait de son rôle mineur, de son statut de reine des enfers. Elle n’avait pas besoin de plus que ce qu’elle avait déjà. Elle en avait perdu des plumes dans cette aventure, elle avait dû tiret un trait sur sa relation avec sa mère, dont elle n’obtiendra sûrement jamais d’excuse, elle avait perdu sa meilleure amie, tout d'abord dans un accident, puis ensuite par suicide car elle ne supportait pas de vivre après avoir connu la plénitude de la mort. La jeune femme avait aussi perdu son anonymat, mais elle ne regrettait rien de ces derniers mois, de cette dernière année. Pas même d’avoir insulté Hadès en l’ayant jugé trop vite, pas même d’avoir ramené Lexa de force parmi les vivants, aucun de ses articles. Ce qu’elle ne regrettait surtout pas, c’était bien assurément son mariage, elle aimait de tout son coeur son époux et bien qu’elle n’ait que très peu profité de leur mariage, elle ne regrettait pas non plus de l’avoir piégé pour le laisser derrière elle dans leur monde.

  Elle profitait du mieux qu’elle le pouvait d’une vie normale, d’un semblant de retour au calme, enfin autant qu’il était possible que ça le soit dans un univers tout autre. Elle s’était posée dans une sorte de taverne à Old Port, elle avait commandé un café et le savoura. Depuis quand n’en avait-elle pas bu d’aussi bon? Depuis la première fois qu’elle en avait un, grâce à Lexa, Perséphone avait fait de cette boisson noire sa madeleine de Proust, elle ne pouvait s’en passer. Elle avait bien dû faire sans durant quelque temps, mais à présent que rien ne l’empêchait de sortir, elle pourrait bien sortir en prendre pour Astrid et elle tous les matins. De plus, elle avait trouvé un travail qui pourrait lui apporter les ressources nécessaires. Alors qu’elle savourait son café avec un nuage de lait, elle entendit des bruits qui la distrairent. Il lui fallut du temps pour se décider si elle devait agir ou non. Elle aurait pu, mais qu’aurait-elle fait seule face à un groupe alors qu’elle contrôlait à peine ses pouvoirs nouvellement retrouvés ? Pourtant, elle ne pouvait pas rester là sans rien faire. Une flèche vola et un homme fit son apparition. Le groupe se touna vers lui tandis que l’un d’eux gémissait de douleur. Oui, une flèche à cet endroit, ça doit faire terriblement mal pensa-t’elle. L’arché s’approcha et indiqua qu’il comptait protéger cette pauvre personne innocente et seule face à eux quatre. Elle prit donc l’initiative de me poster à côté de lui avec son téléphone portable en main.

- Perséphone Rosi, journaliste. J’ai filmé toute cette scène et j’ai vos visages. Si vous ne le laissez pas, je confie cette vidéo aux autorités.

  Elle s’était présentée car elle n’avait pas peur d’eux, elle pouvait très bien se défendre seule. D’autant plus qu’à l’avenir, lorsque son nom serait un peu plus connu, elle savait qu’elle jouirait d’une certaine sécurité que lui offrirait son partenariat avec Thomas Shelby. Elle voulait que ses personnes la craignent, il n’était que le mal et ils rejoindraient le tartare, elle pouvait le sentir et il ne méritait pas sa clémence. Ils se mirent à rire et les yeux de la déesse brillaient d’une lueur vive, ils devinrent d’un vert électrique tandis qu’une liane sorti directement de son bras -non sans douleur- pour aller s’enrouler directement autour du coup du malfrat le plus proche d’elle. Elle lui offrit un sourire froid et ajouta.

- Je ne rigolerais pas si j’étais vous.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Les épines avaient déchiré sa peau sans la ménager. Elle ne hurla pas comme elle avait pu le faire les premières fois. Bien au contraire, elle tenta de rester impassible, elle avait encore du chemin à faire. Elle avait toujours réprimé ce qu'elle pouvait ressentir, elle en était capable, mais ses pouvoirs lui répondant de manière totalement aléatoire, il était difficile pour elle de ne pas être surprise. Elle apprendrait, elle en était persuadée, ça n'allait pas être si simple sans Hecat, mais elle allait pouvoir y arriver, elle le sentait. Enfin, elle ne comptait pas les laisser prendre le contrôle. Elle avait été sous l'emprise de sa mère durant tant d'années, elle ne pouvait concevoir l'idée de réitérer encore cette expérience. Hadès avait une certaine emprise pour elle, mais elle lui avait fait comprendre à plusieurs reprises que si elle voulait partir, si elle voulait s'éloigner de lui elle le pouvait. Elle l'avait menacé lorsqu'il l'avait faite prisonnière aux Enfers pour la protéger d'Apollon alors qu'elle n'avait rien demander. Elle avait été en colère, très, mais elle avait fini par comprendre et par accepter tout ça. Elle resta calme, regardant froidement cette personne dont elle pouvait presque lire l'âme, cette personne qu'elle savait bientôt sienne jusqu'à la fin des temps. Nous nous reverrons et il regrettera ses mauvaises actions se dit-elle à elle-même. Elle avait une envie de le punir irrépressible, elle n'était pas égale à celle que la jeune femme ressentait pour Pirithoos, le demi-dieu qui l'avait enlevé mais elle été tout de même là et ceci la surpris. Elle n'avait pas ressenti quelque chose de ce genre depuis qu'elle était devenue reine. Enfin si on oublie le pseudo Oracle de sa mère qu'elle avait terrorisé devant une salle de restaurant pleine, le champ de bataille qui s'était improvisé quand elle avait voulu réparer des bâtiment détruit à cause d'une d'avalanche et son envie d'étrangler Thésée et ses hommes, ceux qui avait enlevé ses amis et qui avait tué son amie Zofi. Certes, elle avait voulu s'en prendre à de nombreuses personnes, mais c'était différent de vouloir les punir.

  Les agresseurs finirent par décamper et la déesse rentra, non sans douleur à nouveau, ses lianes. Elle activa la magie qui se trouvait dans son sang et la plaie disparut comme si rien ne s'était passé. Ce n'était pas aussi agréable que lorsqu'elle réservait les baisers chaleureux et curatifs de son époux, mais au moins, la magie était belle et bien de retour. D'un même mouvement l'homme à sa gauche et elle s'avancèrent vers le blesser. L'inconnu sortit un étrange liquide qu'elle ne reconnut pas et commença à en reprendre sur les bleus apparents sur la peau pâle du pauvre jeune homme. Il lui présenta des remerciements auxquels elle répondit avec un large sourire. C'était tout à fait normal pour elle. Il avait remarqué son prénom et ne manqua pas de la lier directement à son cher mari. Elle se sentit très mal à l'aise. Il serait plus ou moins son beau-frère, mais elle ignorait complètement son existence."Chiron" ce prénom ne lui dit rien et elle s'en voulut. Elle était persuadée que le peu de famille qu'avait eu Hadès n'était pas les individus les plus humains, les plus agréables et elle n'avait pas réellement cherché à en savoir plus à ce sujet. Pourtant, cet homme qui se tenait face à elle n'avait rien de cruel ou d'égoïste comme les autres. Elle le regardait avec de grands yeux et finit par lui répondre avec sincérité.

- En effet, c'est bien moi. Je suis navrée mais de mon côté j'ignore totalement qui vous êtes. Ceci dit, il est plaisant de voir une divinité se soucier des mortels. Vous êtes une bonne personne.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Sa mère ayant toujours fait en sorte de l'exclure, de ne rien lui révéler de positif sur ses semblable, elle avait très peu de connaissance en divinité. Elle sentait quelque chose chez ce Chiron, mais elle l'interpréta, à tort, comme du divin. Elle avait passé son enfance à entendre au combien les dieux était cruels, comme il était égocentrique et qu'il ne fallait pas s'attirer ni leur colère ni leur grâce, surtout concernant Zeus, Poséidon et Hadès. C'était cocasse pour elle qui à présent rattachait plus les avertissements de sa mère à elle qu'à son époux. Elle avait découvert un autre aspect de leur personnalité à tous les deux. Elle savait sa mère manipulatrice depuis toujours, mais pas à ce point. Déméter s'était montrée dure, féroce, déclarant la guerre, plongeant le monde dans un hiver sans fin simplement par caprice. Hadès n'était pas le dieu le plus exemplaire, mais il y avait ressenti quelque chose lorsque, après un éboulement, un nombre considérable d'âme étaient arrivés dans leur royaume. Il n'était pas antipathique, il était aimant. Elle avait eu du mal à le déchiffrer, le jugeant trop vite à cause de son éducation mais aussi des rumeurs qui circulaient sur lui. Elle s'en voulait pour se manque de professionnalisme, une journaliste étant supposé toujours chercher la vérité et relaté les faits, elle n'aurait pas dû spéculé de la sorte sur les réelles intensions du roi des enfers.

  Penser à lui, à leur rencontrer, à leur histoire lui serrait le coeur. Elle aurait aimé le quitté dans de meilleurs circonstances, elle aurait aimé lui dire aurevoir d'une manière plus digne de l'amour indéfinissable qu'elle lui portait. Elle n'était pas seule, Astrid l'avait aidée, soutenue, pourtant elle se sentait vide. Elle n'avait pas de réel but dans cet endroit à part chercher à s'adapter. Elle qui avait toujours rêvé de liberté s'était attaché à jamais à un homme. Mais quel homme, il représentait tant, il était tout pour elle. Il avait été le premier de ses fidèles, lui offrant tout un royaume de personne l'adorant. C'était grâce à lui que sa magie s'était enfin manifestée, c'était lui qui lui avait permise de devenir une déesse, une femme. Il y avait toujours eu cette attraction électrique entre eux et elle supposait que les Moires n'y était pas pour rien. Leur destin à tous les deux étaient liés, entre-mêlés et inséparable, du moins, elle l'espérait grandement. Hadès était ce genre d'homme puissant, charismatique qui pouvait se montrer attachant et aimant lorsqu'il le voulait. Il avait souffert par le passé et avait été déçu de l'amour. Pour autant, il n'avait eu personne entre Leucé et Perséphone, preuve du respect qu'Hadès pouvait avoir mais surtout de son envie d'une relation sérieuse. Il avait perdu espoir, il ne croyait pas qu'il pourrait un jour se trouver une femme digne de devenir sa reine. C'est pourquoi il avait accepté le pari d'Aphrodite de se trouver quelqu'un, il n'avait rien à y perdre. Quelques minutes plus tard, son regard avaient croisé celui de Perséphone et cette attirance les avaient perturbés tous les deux. Elle aimait se dire qu'elle lui avait redonné espoir en l'amour, qu'elle avait aider son mari à s'épanouir et à être heureux, qu'elle avait permis à leur peuple d'avoir un roi aimant. Elle aimait cette idée, parce qu'elle avait l'impression d'avoir rendu à son mari tout ce qu'il avait pu lui offrir.

  Perséphone se concentra de nouveau sur Chiron qui répondait à son erreur. Il y avait quelque chose de bienveillant dans sa voix, une douceur qui la caressa délicatement et la mis un peu plus à l'aise. Elle n'aurait pas supporté qu'il agisse comme si elle était stupide et qu'il soit médisant, il était donc apprécié que le centaure soit si amicale. Il lui expliqua qui il était, son histoire en grande ligne et elle se sentit soudainement mal à l'aise. Elle avait peur d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas, d'avoir ravivé des souvenirs que cet homme aurait peut-être préféré ne pas se remémorer. Elle fut intriguée par cette homme qui avait visiblement une grande carrière de faiseur de héros. Elle avait entendu parlé de certains d'entre eux, la plupart n'étant pas de son époque. Elle remarqua aussi que le dit centaure avait une apparence humaine et supposa qu'il utilisait lui aussi un charme. Il avait donc de la magie en lui.

- Veuillez pardonner mon ignorance. Je suis ravie de vous rencontrer, vous êtes bien différent des frères de mon époux, il n'y a rien de vile en vous.

  Elle pouvait le sentir, elle pouvait voir que son âme n'avait rien de noire. Elle fut surprise de découvrir ce pouvoir qui normalement n'était pas le sien. D'une certaine manière, son mari était là avec elle sans l'être. Ca avait quelque chose de plaisant, de réconfortant. L'homme qui s'était précédemment retrouvé au milieu de plusieurs agresseur sembla reprendre connaissance. Il s'inquiéta de ce qui lui était arrivé et Chiron le rassura sans hésiter. Il lui expliqua la situation et le conseilla sur la meilleur manière de se rétablir. Cette douceur, cette gentillesse fit que Perséphone ne pu s'empêcher de sourire. Peu étonnant qu'il eut été prescripteur, il avait une manière de se comporter parfaite. Lui ne devait pas changer un petit chien en géant molosse pour faire apprendre quelque chose à son élève comme Hécate. Enfin, elle se plaignait, mais Perséphone savait que la déesse de la magie était la personne la mieux placée pour l'aider à atteindre son plein potentiel. Il commença à l'accompagner plus loin dans l'auberge et la jeune déesse les salua d'un hochement de tête. Elle n'aurait pas pu soutenir cet homme comme le faisait le centaure et trouvait naturel de ne pas se rendre dans la chambre d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle avait encore des restes de la dernière chambre inconnue dans laquelle on l'avait amenée et ne voulait pas se risquer à retrouver Thésée. Elle savait que c'était ridicule, qu'il n'y serait pas, mais elle préférait rester sur ses gardes pour ne pas recommencer cet enfer.

  Elle alla donc se rassoir devant sa tasse de café. Le liquide noir avait malheureusement refroidi. Il restait buvable, mais Perséphone le préféra quand il était bien chaud. Elle bu une gorgée et fit la grimace. Elle repensa à ce qu'il venait de se passer. Elle avait trouvé un membre de sa belle-famille, une personne dont elle ignorait tout. Il avait une odeur boisée et sentait la rosé du matin. Quelque chose de frais mais aussi mystérieux. Elle lui avait trouvé un petit air de ressemblance avec Zeus tout en étant à la fois drastiquement différent. Lui n'était pas un satyre, il ne semblait pas vil. Elle fut interrompue dans son comparatif justement par le centaure. Elle lui offrit un grand sourire lorsqu'il lui parla avec amabilité.

- Je ne vous ai pas aidé pour que vous me soignez redevable. Cependant, vous pouvez prendre place à ma table et nous pourrions continuer notre discussion. Je sais trop peu de choses sur les dieux et créatures mythiques de notre monde, je serais ravie que vous m'en appreniez plus.

LYA

Chiron & Libre  

Le vieux centaure

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Ce membre de sa famille fraichement découvert avait une certaine douceur. Quelque chose chez lui poussait la déesse à lui faire confiance. C'était comme s'il était habitué à expliquer, habitué à passer du temps avec des personnes ne partageant pas son savoir. La blonde mit ceci sur le compte de son grand âge. Il était normal d'avoir plus de savoir lorsqu'on avait quarante ans que lorsque l'on en a dix-neuf comme elle. Elle avait beau trouvé ça normal, elle avait beau aimer la poésie avec laquelle il s'exprimait, Perséphone n'en restait pas moins piquée. Elle était agacée, elle était toujours en colère contre cette même personne, contre cet éternel problème, contre la raison de ses premiers problèmes: sa mère. Déméter n'était pas une bonne déesse, elle était vengeresse, aigrie, dure, sévère et il en était de même en tant que mère. Elle avait suppliée les Moires pour avoir une fille, elle l'avait eu et avait tout fait pour l'élever loin de tout ceci. Ce n'était pas ce que Perséphone voulait, elle n'avait jamais été d'accord, mais la volonté de sa mère primait sur la sienne. A cet instant là, elle se rappela que jamais elle ne se serait sentie si démunie si son époux avait été avec elle. Il lui aurait tout expliqué et même si ça n'avait était que plus tard, elle saurait que les réponses lui seraient donnée, qu'elle ne se sentirait pas si idiote à ne pas comprendre les enjeux qui se déroulaient devant elle. Parce que si elle avait bien retenu quelques choses des jeux politiques des dieux c'est bien justement qu'il y avait toujours un enjeu, une faveur, une promesse, tout.

- C'est une bien belle manière de vous les choses que vous avez là. Je sais si peu de choses sur mon propre monde alors que j'aimerais tant savoir. J'espère que certaines de mes questions ne vous paraîtrons pas déplacées ou étranges.

  La jeune femme avait toujours aimé les mystères. D'une certaine façon, depuis qu'elle était sortie de l'orangeraie de sa mère, elle avait été servie. Elle aurait aimé ne pas avoir à résoudre son propre enlèvement ou alors ce sentir si bête, si ignorante à chaque fois qu'il fallait aborder les divinités de son monde. Elle en avait beaucoup appris durant ses années d'études et elle le devait en grande partie à Lexa, mais ce n'était pas suffisant, certaines choses (comme par exemple qu'elle pouvait mourir si on l'agressait avec une relique) elle aurait aimé ne pas avoir à les découvrir sur le tas. C'était tout le contraire d'Hadès, de ce dieu qui l'avait toujours fasciné malgré (ou bien à cause) les recommandations de sa mère. Elle avait toujours été intriguée et il avait suffit d'un seul regard pour que son corps s'embrase et pour qu'elle se mette à vouloir décrypter le roi des enfers. Elle avait réussis et le résultat lui plaisait énormément.

  Le regard de jade de la jeune femme suivi les mouvements du centaure. Il s'approcha de sa table mais ne pris pas place, il posa simplement les vêtements qui couvrait son buste sur la chaise. Elle se figea. Que comptait-il bien faire ? Il n'y avait que Hadès qui s'était dévoilé ainsi devant elle... Hermès et Thanatos avait toujours du tissus couvrant une partie de leur corps. Elle fut tétanisée ne sachant comment réagir, mais que voulait-il faire ? Alors, lorsque la brune brune apparut, elle compris. Il venait de retirer son charme et instantanément une odeur boisée, fraiche s'éleva autour d'eux, à moins qu'elle seul ne le remarqua parce qu'elle était moins surprise que les autres clients de la tavernes. Elle se leva tout de même, s'approchant doucement alors qu'il lui parlait de l'origine de son espèce, qu'il lui expliqua les pulsions qui berçait ses confrères et consœurs. C'était magnifique, elle n'avait jamais rien vu de tel. C'était une beauté comme on appréciait venant des choses uniques, rares. Elle l'observa de loin, respectant son intimidé mais elle contempla son crin mais aussi son aplomb. Il était là, au milieu de cette salle à se montrer tel qu'il était. Elle avait toujours vu l'abaissement du charme comme une preuve d'intimité, de confiance. Ca avait toujours été quelque chose de difficile à faire pour elle. Tout simplement parce qu'elle n'avait pas eu le droit de le faire durant un bon moment parce que Déméter l'en interdisait. Lorsque son époux s'était montré divin devant elle, elle avait su qu'il passait un cap et il lui avait toujours demandé de se montrer tel qu'elle était réellement durant leur rapport intime ou leur apparition devant les âmes. C'était une preuve de puissance, de domination dans certains cas, de confidence et de proximité dans d'autres. La jeune femme avait vu chacun de ces cas se passer et elle avait bien évidemment sa préférence. Le centaure l'invita à caresser l'un de ses flancs et elle s'approcha timidement. Le seul et unique autre animal équin qu'elle avait pu toucher avait été Alastor, ce bel étalon d'un noir ébène.

- C'est impressionnant. Pourquoi êtes-vous si différents des autres membres de votre espèces? Vous êtes plus sage, plus réfléchit alors que vous semblait dire le contraire à leur sujet.

  La réponse était probablement similaire pour lui comme pour elle. Ils étaient différents, ils étaient unique parce qu'ils n'avaient pas été élevés dans le même contexte que les autres membres de leur espèce, parce qu'il avait eu un passé bien différent de ce qu'il aurait dû être.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Elle aurait tant aimé rencontrer ce membre éloigné de sa nouvelle famille dans son monde, dans des circonstances beaucoup plus normales. Elle ne l’avait pas croisé lors de la cérémonie de fiançailles que Zeus avait organisée sur l’Olympe. Petite sauterie seulement là pour pavaner, pour qu'il impose sa domination et qu’il continue de montrer qu’il est le roi de tous. Ils s’étaient éclipsés, se rendant littéralement invisibles pour pouvoir profiter l’un de l’autre. Les yeux dans les yeux avec Hadès, elle n’avait pas pu résister à son charme, à ses propositions. Alors ils avaient fait faux bond à tous les autres dieux pour aller dans la demeure que possédait Hadès sur l’Olympe.

  Elle aurait aimé être encore aux Enfers, soit dans cette merveilleuse magie qui avait rendu sa lune de miel inoubliable, soit au coin du feu de la chambre d’Hadès, regardant les flammes danser avec admiration. Mais elle était là, dans ses vêtements de ville, dans une tenue qui était on ne peut plus normale. Elle n’était ni en habit de reine, ni en robe de nuit aux côtés de son mari. Elle était seule dans ce monde. Pas tant que ça en fin de compte. Elle avait rencontré Astrid dans son apparat le plus intime, le plus divin et elle ne l’avait pas jugée, elle l’avait simplement aidée et lui avait appris tout ce dont la jeune déesse avait besoin pour appréhender ce monde le plus naturellement qu’il était possible de le faire.

  La jeune déesse n’avait jamais entendu parler de ces personnes. Elle n’avait aucune idée de qui pouvait être Pholos ou bien même Silène. Elle se sentait démunie et avait encore et toujours l’impression que sa mère l’avait privée de quelque chose en la gardant pour elle durant tant d'années. Elle secoua la tête, démunie devant sa propre ignorance. La jeune femme était curieuse, presque avide de savoir, elle voulait en apprendre encore et toujours plus, alors elle était capable de passer outre sa frustration.

- Disons simplement que je n’ai pas vu grand monde en compagnie de ma mère. Je ne connais pas votre demi-frère depuis suffisamment longtemps et ma connaissance des déités et autres créatures est bien trop peu importante pour refaire ma culture en à peine deux ans.

  Autant de temps, déjà ? Elle n’arrivait pas à le croire. Hadès était si soudainement devenu essentiel à sa vie, tellement qu’elle avait l’impression qu’il avait presque toujours été à ses côtés.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Le centaure, dans toute sa gentillesse lui proposa de l'instruire, de lui donner toutes les clefs dont elle pouvait avoir besoin pour mieux comprendre. Tout ce dont sa mère l'avait privée lui revenait petit à petit. La liberté, la connaissance, son destion tissé par les Moires. Jamais elle ne pourrait regretter ce choix de vie, elle se sentait si heureuse qu'elle ne le pouvait tout bonnement pas. Cependant, elle aurait aimé régler les problèmes de son mondes avant de tomber dans ce monde. Elle aurait tant aimé libérer ses amis avant de se retrouver à Némaia. Elle aurait pu arrêter sa mère et Thésée, elle le sentait au fin fond de ses tripes.

- Ca pourrait être génial ! Je pourrais peut-être vous en dire plus sur Hadès. Concernant Zeus, je ne pense pas être la mieux placée pour le faire, malheureusement.

  Si elle connaissait les jumeaux? On pouvait dire ça oui. Artémis s'était opposée à elle, droite et crispée, prenant le partie de Zeus alors qu'il voulait l'empêcher de se marier à Hadès parce qu'elle avait démontrer être en possession d'un énorme pouvoir. Ce n'était que la dernière fois qu'elle l'avait vu. Lors de leur rencontre, la déesse de la chasse s'était montré plus que froide et supérieur et la fois d'après, elle n'avait posé qu'un regard similaire sur la jeune femme. Avec Apollon, leur relation était différente. Elle avait mal commencé, tout bonnement parce que Perséphone l'avait dénoncé, parce qu'elle avait écrit un article sur lui, sur ce qu'il faisait aux jeunes femme comme Sybille qui n'avait rien demandée. Elle avait donc écrit quelque chose dévoilant le véritable visage du dieu et avait dû faire fasse aux conséquences. Enfin, Hadès avait tout fait pour gérer et qu'elle ne s'en mêle pas et elle ne l'avait pas écouter pour se jeter dans la gueule du loup. Elle s'était retrouvée obligée de passer un peu de temps avec le dieu de la musique malgré sa volonté de s'en éloignée. Il l'avait piégée aussi, ramenant Lexa à la vie et la contraignant à quelque chose de bien pire que la mort. La jeune femme s'était sentie piégée, trahie alors que le dieu de la musique lui se réjouissait de la situation. Elle s'était donc retrouvée avec sa meilleure amie morte et un engagement auprès de se dieu qu'elle était loin de porter dans son coeur. Elle avait fini par mieux le comprendre, par en apprendre plus sur lui sur ce qui l'avait fait devenir celui qu'il était. Ils avaient finit par devenir amis progressivement, au grand désespoir du roi des Enfers. En fin de compte, Apollon était dans son camp et s'était opposée à sa soeur.

- J'ai pu apprendre à connaître Apollon, mais Artémis ne pas m'a réellement laissée cette chance

  Si l'on pouvait qualifier ça de chancer. Perséphone ne savait pas si elle avait réellement envie de devenir un jour l'amie d'une personne aussi rigide et fermée d'esprit. Pour cela, elle avait déjà sa mère dans sa vie. C'était étrange de voir ce centaure qui ne leur ressemblait en rien. Il était bien différent des deux dieux et pourtant, c'étaient eux qui l'avaient élevé.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Elle grimaça intérieurement, oh elle savait à quel point Zeus avait pu être un héro lors de la Titanomachie. Sa mère lui avait raconté cette histoire avant de lui dire à quel point c'était un homme indigne de confiance. Il était du genre à aller de filles en filles, de s'amuser avec frivolité. Elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir un frisson désagréable en repensant au regard lubrique que lui avait lancé son beau-frère lors du bal des Olympiens mais aussi lors de leur rencontre officielle. Elle n'avait pas apprécié qu'il se permette de la déshabiller du regard. Ses joues s'étaient d'ailleurs empourprées lorsqu'elle avait appris que l'invisibilité dont elle pensait jouir lors du bal sur l'Olympe n'avait pas été si enveloppante qu'elle le pensait. Si des Dieux mineurs n'avaient plus pu voir le couple royal des Enfers, ça n'avait pas été le cas des frères d'Hadès. Entre le regard de Zeus et celui qu'elle avait pu entre-apercevoir chez Poséidon, elle avait de quoi s'inquiéter. Elle avait appris, encore une fois, après coup, ce que le roi des Océans avait fait à sa mère, elle avait compris pourquoi elle avait si peur en apprenant que sa fille serait promise au frère de ses deux-là. Si ce qui s'était passé avec Pirithoos l'avait traumatisée, il avait été arrêté à temps, elle ne pouvait donc pas imaginer comment sa mère devait se sentir après avoir été violée par Poséidon. Elle aurait pu trouver la situation ironique, mais elle était plus compatissante et désolée pour sa mère qu'autre chose. Perséphone était ainsi, malgré les griefs qu'elle avait après sa mère, elle ne pouvait s'empêcher de comatir et surtout de l'aimer.

- J'ai dû étudier la Titanomachie, j'ai déjà rencontré mes beaux-frères et Héra, mais je dois vous avouer que ce ne sont pas les Dieux avec lesquels je préfère dialoguer ou bien même passer un peu de temps.

  Perséphone avait dit cette phrase en restant polie et surtout la plus neutre possible. Héra avait été dans la confiance de ce que sa mère préparait avec Thésée, Héra avait contribué à tout manigancer et surtout elle était en partie responsable du bazar que la jeune reine avait laissée derrière elle. Elle en voulait à Héra autant pour son antipathie que pour ce à quoi elle avait participée. Parfois, il arrivait encore que Perséphone revoit le corps inanimée de Zofie, son Aegis ou bien même les marques sur le corps de Sybille. Jamais elle ne pourrait leur pardonner à tous. Que ce soit ces rêves qui les réveillaient la nuit ou bien même ce qu'ils s'apprêtaient à faire au monde entier. La conversation dévia sur les dieux jumeaux et Perséphone ressenti une sorte de nostalgie. L'époque où elle enquêtait et dénonçait Apollon était à présent loin derrière elle. Elle aurait aimé retourner à cette époque où elle pouvait passer des soirées télés avec Lexa, où elle vivait le début bien heureux de sa relation avec Hadès après tant de problèmes. Pourtant, dès cette époque là il lui cachait des choses. Elle ne pu retenir son rire.

- Pour paraître dure, elle est très forte oui. J'aurais aimé avoir l'occasion de rencontrer la Artémis tendre que vous me décrivez.

  C''était en grande partie parce que Perséphone aurait aimé que les dieux de l'Olympes se montrent un peu plus agréable avec elle, qu'ils ne se lancent pas dans une pseudo guère contre elle et son époux alors que leur combat n'aurait pas du être là.

LYA

Chiron & Libre  

Le vieux centaure

et la taverne

“I am not sure who you think I am,” she said. “But let me be clear—I am Persephone, future Queen of the Underworld, Lady of Your Fate—may you come to dread my presence.”

— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Elle avait appris à apprécier Apollon, bon gré mal gré. Elle aurait presque pu toucher du bout des doigts sa solitude et son mal-être tant ils étaient présents. Parce que malgré les apparences, Apollon n'était pas aussi simple qu'il le laissait voir. Elle était ravie de pouvoir constater qu'il avait pu avoir une emprunte positive sur quelqu'un, qu'il avait pu aiguayer une vie. Si elle n'appréciait pas Artémis elle ne pouvait pas dénigrer son jumeau par plaisir. Elle l'avait déjà fait, elle avait déjà écrit au sujet du dieu de la musique, elle l'avait déjà descendu publiquement lui et ses actions. Elle n'avait pas écouté les conseils d'Hadès et n'avait fait que suivre son jugement biaisé. Pourtant, alors que le dieu demandait réparation et qu'il obtient une faveur de celui qu'elle aimait, elle n'avait pu s'empêcher de ressentir une colère noire. Les faveurs étaient précieuses, avec on pouvait pousser un dieu à faire tout ce que l'on voulait sinon quoi le dieu mourrait. Elle n'aurait pas pu supporter un monde où Hadès était mort (en soit, elle en supportait déjà un où il n'était pas) et elle lui en voulait de ne pas l'avoir laissée se débrouillée par elle-même. Plus tard, elle avait dû mettre sa fierté de côté pour demander à Apollon de sauver sa meilleure amie, contre une faveur. Il la réclama, lui demandant de passer du temps avec lui, lui demandant d'être son amie. Apollon avait eu quelque chose d'attachant qui n'avait pas laissé Perséphone de marbre. Elle avait bien évidemment dû gérer la jalousie d'Hadès qui s'était déjà vu privé d'une femme qu'il aimait à cause du dieu solaire, mais elle avait réussi et c'était tout ce qui comptait pour elle.

- Je peux vous comprendre. Le Apollon que je connais se sent très seul. Il est vantard, frimeur, comme s'il voulait cacher ses faiblesses. J'ai appris à la connaître, à l'apprécier et à devenir son amie. Ce n'est peut-être pas la même personne, mais je ne peux qu'imaginer l'effet positif que les jumeaux ont eu sur vos vies.

  La jeune femme posa sa main sur celle du centaure remarquant le surplus d'émotions qu'ils semblaient ressentir. Elle pouvait le comprendre, elle aussi s'était sentie terriblement seule pendant la majeur partie de sa vie et pourtant, sa mère ne l'avait pas abandonnée. Elle avait tout fait pour se construire, pour devenir celle qu'elle était là, dans cette taverne, mais ça n'avait pas été simple tous les jours. Bien sûr, elle ne pourrait jamais remercier Lexa, Hadès, Hécate, Hermès, les âmes, Sybille et tant d'autres comme elle l'aurait voulu, mais elle ne perdait pas espoir. Elle était la reine des Enfers, ce n'était pas la mort qui la séparerait de quiconque. Pyrithoos en avait fait les frais, elle avait accès à tous les Enfers que ce soit le bon ou le mauvais côté.

- Je comprends ce que vous voulez dire. En toute honnêteté, bien qu'Hadès soit séduisant, je l'ai tout d'abord détesté. Il n'était qu'un rustre qui profitait du malheur des autres à mes yeux. Pour moi il n'était qu'un dieux sombre et malhonnête. En quelques mois, tout à changer et me voilà à présent son épouse...

  Un frisson la parcourue. Oui, elle était la femme d'Hadès. Elle n'avait pas pu jouir de son titre bien longtemps, mais elle en était tout de même très fière. Pas parce qu'il était roi, pas parce qu'il était un dieu, non parce qu'elle était la première après des siècles de vies et qu'elle était prête à le rester. Elle n'avait pas tout dit, seulement les grandes lignes, mais oui, elle avait sincèrement détesté Hadès, elle avait haït se pacte qui les liés tous les deux. Elle avait détesté ressentir tant de désir pour cet homme, elle avait détesté l'attitude de Mentée, elle avait détesté rêver du dieu dans des rêves qui n'était pas avouables. Pourtant, à présent, tout ça elle l'adorait et elle avait changé Menthée en plante sans le vouloir.

LYA

Chiron & Libre  

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

- Oh ça être connu, je peux vous assurer qu'il l'est, dans mon monde, l'un des Dieux les plus appréciés de tous ! Apollon a un grand fanclub très solide.

  Ca, elle en avait fait les frais quand elle avait écrit sur lui. Elle ne voulait pas se prendre la vague de haine qu'elle s'était prise, mais elle ne pouvait pas laisser une injustice ne pas être réparée. Ce qu'il avait fait à Sybille était inadmissible et la jeune femme avait besoin de faire entendre raison, de montrer la vérité à tous. Si elle avait écrit l'article sur Hadès en état d'ébriété, elle était plus que sobre lorsqu'elle avait écrit celui sur le dieu de la musique. Soit, elle était peut-être un peu en colère contre Hadès parce qu'il lui avait donné un ordre et qu'il avait tenté de lui interdire quelque chose sans lui expliquer ses réelles raisons, comme toujours. C'était en partie son mystère qui l'avait charmée chez Hadès, mais c'était aussi ce qui l'agaçait chez lui.

  L'idée d'avoir une jumelle, un double ou un Doppelgänger était étrange. Parce qu'elle aurait aimé communiquer avec une version différente d'elle-même, mais imaginer un double de sa mère, ça lui faisait froid dans le dos. Hadès pouvait être différent, tant que son époux était qui il était, ça ne lui changeait rien. Mais sa mère, elle était persuadée qu'elle restait fidèle à elle-même peut importe les monde ou bien même les univers.

- Un jour peut-être et ce serait bien étrange. J'admets ne pas y avoir penser avant de vous rencontrer. Après, il faut admette qu'imaginer qu'il existe une autre version de nous est assez étrange.

LYA

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

  Perséphone laissa un petit rire lui échapper. Amusant n'était probablement pas le mot qu'elle aurait choisi. Elle avait subit la foule, la haine des adorateurs d'Apollon. Elle aurait peut-être aimé les éviter, mais elle savait au fond d'elle que si c'était à refaire, elle l'aurait refait. Parce rétablir la vérité, révéler les injustices et surtout aider son ami c'était des choses auxquelles elles tenaient. Son ami avait perdu son don d'Oracle à cause de la colère du Dieu, tout ça parce qu'elle s'était refusé à lui, ce n'était pas juste. Il lui avait joué un autre tour plus tard, lui cachant ce qu'allait endurer Lexa et ça elle l'avait encore amer. Pourtant, elle avait appris à connaître le Dieu des Arts, elle de la compassion pour toute cette souffrance qu'il avait subie, pour tout ce malheur qu'il ressentait. Ca n'excusait pas ce qu'il avait fait et il l'avait compris, il avait tout fait pour se racheter, prouvant que, dans le fond, il n'était pas si mauvais, si aigri.

- Je ne sais pas si "amusant" est le bon terme. Là d'où je viens, les Dieux vivent dans la modernité et avec les réseaux sociaux. Il vous suffit d'attirer l'attention de ses groupies pour avoir dit quelque chose de travers sur Apollon et vous finirez harcelé et suivi.

  Tous les Dieux avaient leurs fidèles et chacun pour des raisons différentes. Aphrodite et Déméter étaient craintes autant qu'appréciées alors que Athéna et Artémis faisaient majoritairement peur tout comme Zeus, Poséidon ou bien même Arès. Apollon était sincèrement appréciait et ravivait les coeurs. Hermès était amusant et bien utile. Quant à Hadès, il était tout simplement craint et hait. Seul son peuple dans la plaine des Asphodèles le vénéraient, tout comme ils avaient fini par vénérer Perséphone, leur future reine. Ils l'avaient gâtée, elle avait joué avec eux et surtout ils lui avaient permis d'éveiller la magie. Elle l'avaient touché et avait adoré ça. Chiron avait une vision sur ce monde qui intéressa la jeune déesse. Il n'avait pas tort, c'était comme si un enfant s'amusait, comme les Moires et les autres Olympiens pouvaient le faire dans son monde à elle.

- Je comprends ce que vous voulez dire. D'une certaine manière, j'espère que nous pourrons rentrer chez nous. Plus que tout, j'espère que ce voyage ici n'aura aucune importance sur notre monde, qu'il ne serait pas possible de briser quoi que ce soit. Je serais dévastée si mon royaume se retrouvait détruit. Pourtant, j'espère sincèrement pouvoir le retrouver et surtout y revoir mon époux.

LYA

Chiron & Libre  

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— Perséphone Rosi &  Chiron —

- Un peu d'aide ne serait pas de refus. Pour le coup, j'ai bien l'impression que c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

  C'était vrai, elle se sentait complètement désemparée dans ce monde. Elle avait de la chance, bien sûr, Astrid était là pour l'aider, elle avait un toit au dessus de la tête, mais elle était en manque de quelque chose que personne ne pourrait lui offrir. Elle ne saurait expliquer ce qu'elle ressentait pour Hadès tant c'était fort. Elle aimait être avec lui et ce qu'il lui faisait ressentir était sans précédent. Bien sûr, dans l'intimité tout comme dans les moments où ils flânaient simplement ensemble. Perséphone ressentait un incroyable sentiment de plénitude aux côtés de son époux, elle se sentait libre et c'était pour ça qu'elle avait décidé de l'épouse envers et contre tout. Elle avait perdu sa mère dans l'équation, mais elle avait gagné un allié solide, l'amour et surtout elle s'était trouvée elle. Elle avait trouvée la déesse, la femme puissante qu'elle avait toujours aspiré être. Elle était fière d'elle, fière de son parcours et c'était une bonne contre partie à la perte de sa mère et à son monde qui s'écroulait.

- Oui, nous vivons en plein dans la technologie et la plupart des dieux et des mortels s'en servent. Il me semble que Cronos a été défait et est emprisonné au fond du Tartare. Phylira ne me dit malheureusement rien, je n'ai pas été suffisamment en contact avec le divin pour cela. Etait-ce quelqu'un d'important pour vous ?

  Elle n'avait pris qu'un instant pour réfléchir. Elle avait effectivement entendu parler du père de son époux. Elle savait à quel point il avait été cruel et comme il avait fait souffrir les trois rois. Ce ne serait pas étonnant que le besoin compulsif de coucher à droite à gauche de Zeus, que l'impulsivité de Poséidon et que les ténèbres d'Hadès viennent de ce traumatisme. La mère de Perséphone n'était pas parfait, mais au moins elle n'avait pas tenté de la tuer en l'avalant.

LYA

Chiron & Libre