Burning In Crisis
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Peridot
Peridot
Nerd Gem
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I would walk five hundred miles (Lapis) Empty I would walk five hundred miles (Lapis)

Jeu 10 Oct - 23:48
I would walk five hundred miles
...and I would walk five hundred more. Just to be the woman who walked a thousand miles to fall down at your door.


Peridot contempla son œuvre. Elle aurait aimé ressentir un quelconque sentiment de fierté devant sa dernière création. Cela aurait peut-être été le cas, si ce qu'elle contemplait était l'un de ses "meep morps". Elle lui aurait même trouvé un nom parfaitement adapté : désert technologique. Le seul point positif a toute cette histoire, c'était qu'elle comprenait enfin l'expression terrienne de 'faute de grives on mange des merles'. Sauf qu'il ne s'agissait pas d'oiseaux, ici, mais de fusée. Elle devrait peut-être dire 'faute de vaisseau spatial, on construit une fusée à eau' ? Ou encore 'faute d'avoir les outils pour dépasser l'atmosphère de ce monde, essayons au moins de prendre le maximum de hauteur' ? Elle enregistra sur son magnétophone de creuser sérieusement la question.

Tout cela n'était qu'un prétexte pour retarder le moment du lancement. Hélas, cette excuse ne pouvait pas durer éternellement. Peridot plissa les yeux tout en réajustant son appareil portatif de correction visuel (ses lunettes). Rudimentaire était un mot beaucoup trop gentil pour qualifier son prototype de fusée. Il s'agissait d'un assemblage grossier constitué avec ce qu'elle avait pu trouver d'utile dans les poubelles des environs. L'odeur en imprégnait encore sa construction, tout comme elle restait coller à ses vêtements, puisqu'elle avait fouillé les ordures avec, disons, un peu trop d'enthousiasme, sans se soucier des conséquences olfactives.

Peridot avait rapidement jugé que cela suffirait pour un premier prototype. Le système validé après son essai, elle chercherait à comprendre le concept argent-travail de ce monde qui lui permettrait de lui débloquer l'accès à un meilleur matériel. Elle devait d'abord juger si son idée était valable. L'ancienne gemme tripota les boutons de son magnétophone. Cette simple hésitation à consigner sa tentative témoignait de son manque d'assurance. D'habitude, Peridot n'hésitait jamais à tout consigner, même le détail le plus insignifiant. Les archives étaient quelque chose d'important pour elle. Mais ici...

"Essai un du prototype un." Finit-elle par réciter dans l'appareil, non sans avoir pris une grande inspiration pour se donner du courage. "L'assemblage est... Fait de merle, comme le dirait cette expression humaine. J'estime, cependant, qu'il est suffisamment efficace pour procéder à un premier essai. Ce n'est peut-être pas... Ma meilleure conception, mais, il y a une ogive, un fuselage et les ailerons semblent corrects. D'un point de vue purement sémantique, il s'agit d'une fusée." Elle grimaça. "Techniquement, la structure et la théorie que je m'apprête à appliquer ressemblent plutôt à un devoir qu'un Terrien pourrait faire pour un test d'aptitude demandé dans le cadre de sa structure éducative. Complètement indigne d'une Peridot... Arg... Je déteste ce monde !" Peridot opéra un retour dans la bande pour enregistrer par-dessus son coup de colère tout en effaçant, par la même occasion, son aveu concernant la pauvreté de sa création. "Le réservoir est rempli d'eau de mer provenant de ce monde. J'ai ici un deuxième réservoir rempli d'eau d'une fontaine. Il faudra faire un test comparatif." Nouvelle pause pour s'assurer que le deuxième réservoir en question se trouvait toujours sur sa droite. Comme si un voleur d'eau pouvait à tout moment sortir du sable pour repartir avec, le temps de sa prise de note. "Je vais à présent procéder au premier essai de décollage. En cas de réussite, je testerais les limites d'un agrandissement du processus et l'éventualité d'y monter."

Elle appuya sur le bouton d'arrêt et rangea son magnétophone dans sa poche. Bien, c'était le moment de vérité. Peridot aurait adorée n'avoir qu'à appuyer sur un bouton pour procéder à ce fameux décollage. Au lieu de cela, elle se retrouvait à presser une pompe tout aussi primaire que sa fusée. Le rouge montant à ses joues était autant dû à l'effort qu'à l'embarras d'en être réduite à un tel procédé archaïque. Sa pompe s'enfonçait dans le sable, lui compliquant les choses. Elle nota mentalement de chercher une surface dure pour son prochain essai. Malgré tout, la pression exercée fit son œuvre et la fusée décolla.

Les bras en compote et le souffle court, Peridot assista à la trajectoire avec un demi-sourire épuisé. Elle allait consigner cette victoire lorsque la fusée opéra une courbe non prévue, droit vers la falaise marquant la séparation entre le sable et la terre meuble. "Hey, reviens ici, espère d'andouille !" Cria-t-elle en courant à la poursuite de sa création. "Tu es censé monter verticalement, pas dériver vers l'horizon !" Elle s'arrêta, s'appuyant sur ses genoux tremblants, avec l'impression désagréable qu'elle était sur le point de cracher ses organes respiratoires (ses poumons). Maudit corps humain ! Elle leva les yeux juste à temps pour constater la destruction de sa fusée contre la paroi rocheuse. Peridot n'avait même plus assez de souffle pour hurler son désespoir. À la place, un simple couinement plaintif s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle se laissa tomber à genoux.

Ce crash n'aurait dû faire qu'un dégât minime. Que pouvait bien représenter un tas de bois, de verre et d'autres choses tenant du bric-à-brac face à la masse millénaire de la roche ? Pourtant, dans une espèce de facétie du destin, les choses avaient empirés. En s'écrasant, la fusée avait délogé les pierres les plus friables, qui avait cascadé à leur tour, réussi à entraîner dans leur chute de plus grosses pierres, et ainsi de suite jusqu'à provoquer un mini-éboulement. Ce qui aurait pu être, de nouveau, sans conséquence, si les pierres n'avaient pas terminés leurs chute en écrasant une espèce d'autel qui se trouvait aux pieds de la falaise. Oups ? Peridot ne se souciait pas vraiment de l'autel détruit. Sa respiration redevenue enfin normale, elle s'était précipitée vers les restes de la fusée. L'ancienne gemme commença à récupérer les débris de sa création, tandis qu'elle envoyait négligemment (et avec une grimace dédaigneuse) tout ce qui pouvait provenait de l'autel détruit par sa tentative. Elle ne tarda pas à dégainer de nouveau son magnétophone. "L'essai un du prototype un s'est révélé... Décevant." Elle s'apprêta à poursuivre par une analyse détaillée ponctuée d'hypothèse sur cet échec. Une voix retentit dans son dos, la coupant dans son élan. Une voix qui semblait tout sauf amicale. Peridot leva les yeux au ciel par avance tout en poussant un long soupir exaspéré. "Vous vous trouvez dans une zone de test scientifique. Alors, garder vos distances." Osa-t-elle dire en se retournant vers ce qu'elle pensait être une inconnue. Feignant une autorité qu'elle était loin d'avoir, Peridot se permit même un petit geste dédaigneux pour inciter l'autre personne à reculer. Elle devait recommencer sa fusée, réussir son décollage, construire une structure lui permettant d'obtenir une meilleure vue d'ensemble, trouver un signe montrant que Lapis se trouvait dans les environs, la retrouver... Elle n'avait pas le temps de gérer un quidam !


LYA

Lapis Lazuli
Lapis Lazuli
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I would walk five hundred miles (Lapis) Empty Re: I would walk five hundred miles (Lapis)

Dim 27 Oct - 13:48
I would walk five hundred miles
to run away this weird planet, but i would miss you so damn bad..........
Appuyée à la rambarde du phare qu'elle avait acheté pour y vivre, Lapis savourait son café noir en regardant les vagues s'écraser  paresseusement sur les rochers. C'était apaisant. Pendant de très longs instants elle se perdait dans ses contemplations, et ce lourd fardeau dont elle n'avait aucun souvenir mais dont elle sentait la pression l'étouffer, se volatilisais. Le flot de ses pensées et de son subconscient  tranquillisés s'écoulaient alors à nouveau librement. Ce fut Tourmaline son adorable border colley qui la sortit de sa douce torpeur. Lapis n'avais même pas entendu que son "réveil" sonnait. A la clinique, le psychologue qui l'avait prise en charge suite à sa presque noyade, l'avait trouvée fort "diminuée" et trouvait étrange que son amnésie l'ait fait autant régresser. Beaucoup de blablas pour dire qu'il la trouvait aussi stupide qu'une cuillère. *Dernière fois qu'elle se confie à un docteur* avait-elle songé. Mais bon elle avait hérité d'une séance par semaine obligatoire. Vu qu'elle n'avait pas de proches, c'était un ordre de l'état. Et Lapis ne voulait pas de problèmes, alors elle s'y rendait, même si c'était avec toute la mauvaise volonté du monde. *Pourquoi tout était si dur ? Pourquoi tout lui paraissait si étranger ?* "-WAF !" sembla lui répondre sa fidèle compagne. Lapis avait soupiré et l'avait flattée de gratouillis au niveau du poitrail. Heureusement qu'elle était là. "-On peut mourir de solitude Tourmaline ?" questionna-t-elle son chien, comme si elle s'attendait presque à ce qu'il puisses lui répondre. Elle avait définitivement perdu l'esprit.

Sur la cajette, improvisée comme table de nuit, l'engin qui s'appelait "réveil" sonnait toujours, indiquant qu'il était l'heure d'aller patrouiller sur la plage. Lapis l'éteint d'un geste agacé et enfila rapidement son uniforme, ainsi que son ciré jaune, une vieille écharpe élimée, un bonnet et de vieilles bottes sales. A quoi bon les nettoyer, chaque jours elles revenaient dans le même état. Avant de partir, elle s'assura que le collier de son chien était bien fixé. Elle avait pour habitude de la laisser gambader sans entraves. Au refuge on lui avait expliqué que les border colley étaient des chiens très fidèles, car des chiens de berger. Et étant donné qu'elle était seule et une femme pour occuper un post qui pouvait parfois requérir de l'action et de la rapidité, on lui avait conseillé de prendre un chien. C'est ainsi qu'elle avait fini plantée au milieu d'un refuge, avec absolument aucune idée de ce qu'elle foutait là. Cependant quand ses yeux s'étaient posés sur le canidé, elle avait ressenti quelque chose. Comme une réminiscence, mais c'était trop flou. Elle avait alors pris la "folle" décision de l'adopter. Décision qu'elle n'avait finalement pas regretté le moins du monde. Et même si elle n'avait pas fait rejaillir miraculeusement ses souvenirs oubliés, cette présence joyeuse mettait des couleurs dans sa vie terne. Tourmaline s'était élancée avec joie le long de la plage. Lapis l'avait regardé faire en soupirant, se demandant à quand remontait son dernier instant de bonheur aussi naïf. Elle n'était pas en mesure de répondre à cette question, c'était bien ça le plus triste.

" .. shh..Lapis ? .." le grésillement familier de son talkie venait de se faire entendre. "- Ouais, dis moi  Alex ?"  "-J'ai besoin de toi ici, j'ai deux groupes à accueillir.." Elle siffla Tourmaline qui accourt immédiatement. Et toutes deux prirent la route pour rejoindre son collègue au post de secours, qui sert aussi de lieu d'accueil et de point de départ pour les visites du site. Une fois arrivé il lui montra le petit groupe dont elle avait charge. Reluquant le groupe d'ados, elle avait fait une petite grimace. Elle détestais les enfants. Ils sont agités, bruyants et peu coopérants en général. Mais elle avait besoin de ce job, alors elle le ferrait - en traînant les pieds. Elle s'était approché du groupe, et leur avait dit d'une voix un peu vide.  "-Bonjour, je suis Lapis, votre guide pour la prochaine heure. Je vais vous faire découvrir pourquoi il est important de ne pas polluer la plage.. Pas des question ? Ok, pas de question. Bref, suivez-moi par ici.." Elle prit la direction du centre de soin vétérinaire. "- Regardez cet oiseau, nous l'avons retrouvé avec l'estomac saturé de plastique et mégots. Il est malheureusement mort de mal nutrition. Et cette tortue, retrouvée gravement blessée car restée coincée dans un sac plastique." Chaque fois qu'elle présentait un nouvel animal blessé, elle avait droit à des réactions de dégoût de la part des adolescents. "-Mais pourquoi nous montrer ça Madame ?" demanda finalement l'un d'entre eux. La lassitude barra le visage de l'ancienne gemme."-Pour vous faire réagir. Vous êtes l'avenir. J'en ai fini ici, nous allons dehors maintenant." dit-elle sans leur lancer un regard, attendant qu'ils la suivent.

Ils arrivèrent finalement sur la plage. Elle s'apprêtait à parler des actions bénévoles qu'ils organisaient, et du travail quotidien du gardien du littoral, et surtout de pourquoi ce job était important. Faire de la prévention en gros. C'est alors qu'un gros "BOOM" retentit. Lapis avait senti le sol trembler. "-On reste calme, et on rentre au post de secours. Tout de suite !" avait dit Lapis sur un ton calme, froid et plus qu'autoritaire. Les ados n'avaient pas même eu envie de négocier et s'étaient exécutés. Tourmaline encadrait le groupe aboyant, comme si elle rabattait un troupeau. Une fois les adolescents mis en sécurité, il était de son devoir de retourner sur le lieu de l'explosion, pour constater les dégâts et aviser les experts de la sécurité, et les géologues. Il devait surement y avoir eu un éboulement, il fallait vérifier qu'il n'y en aurait pas un autre, pour la sécurité de tous, icompris la sienne d'ailleurs. Une fois arrivée sur les lieux, elle constata qu'en effet il y avait eu un sacré éboulement. Une personne de petite taille se trouvait là, à seulement quelques pas de l'éboulement. Quelle irresponsable ! Ca pouvait être dangereux encore !!! Lapis courut presque à sa rencontre. Une fois à sa hauteur elle lui dit d'une voix inquiète et agacée "-Que faites vous là, c'est dang.." mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'autre lui répondit  "Vous vous trouvez dans une zone de test scientifique. Alors, garder vos distances." elle la toisa alors qu'elle était plus petite qu'elle, et lui indiqua même de reculer d'un geste dédaigneux. Lapis avait croisé les bras, haussé les sourcils. "-Vous êtes une scientifique, vous ?" avait simplement répondu Lapis dubitative. De toute façon scientifique ou non, elle avait causé des dégâts, il fallait qu'elle contacte les autorités. Lapis l'avait dévisagée de haut en bas. Elle avait la dégaine d'une enfant. "-Bougez pas de là." Lapis s'était éloignée de quelques mètres. "- Ouais Alex, tu saurais appeler les autorités ? 10-24, 10-25, pour dégâts à l'environnement, destruction de lieu de culte."  Mais alors qu'elle s'était écartée pour demander des renforts, elle vit que la suspecte essayait de lui filer entre les doigts. Alors elle se mit à lui courir après.
ps: 10-24 - c'est pour demande de renforts et 10-25 - pour demander de vérifier les antécédents de la personne

LYA

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